domenica 23 febbraio 2014

LE PASSANTI - LES PASSANTES

Oggi voglio parlarvi di musica, di un grande della musica italiana: Fabrizio De André.
Nel 1974 il Faber (così come amava soprannominarlo Paolo Villaggio) pubblicò Canzoni, il suo settimo album, che conteneva ben undici tracce. Tra queste non passò inosservato il secondo brano del lato A, Le Passanti, una canzone straordinaria che ritengo, personalmente, una delle più belle pubblicate dal cantante genovese. A questo punto molti di voi si chiederanno: cosa c’entrano De Andrè e questa canzone con il Gemellaggio? Domanda del tutto lecita, alla quale vi rispondo immediatamente. Forse non tutti sanno che Le Passanti (Les Passantes in francese) è stata incisa nel 1972 da Georges Brassens, cantautore francese, e si basa su una poesia di Antoine Pol (poeta minore francese) che lo stesso Brassens scoprì su di una raccolta del 1918. De André, affascinato dal testo e dalla musica di questa canzone, decise di reinterpretarla in italiano, portandola al successo anche nel panorama musicale italiano. Ma di cosa parla questa canzone? Le Passanti è il canto lento che gira intorno a ciò che non abbiamo mai avuto: è lo struggimento per una felicità intravista ma mai raggiunta, con il rimpianto che diventa un'abitudine. Il testo della canzone parla della nostalgia degli amori impossibili, irrealizzati per forza d’inerzia e per mancanza di coraggio, ma che diventano consolatori nei momenti di sconforto e solitudine.

“Allora nei momenti di solitudine
quando il rimpianto diventa abitudine
una maniera di viversi insieme,
si piangono le labbra assenti
di tutte le belle passanti
che non siamo riusciti a trattenere.”


La vista di una donna (che non si è riusciti neanche a sfiorare) è un’occasione per la nostra illusione di essere un perfetto amante mancato. Questa “funzione consolatoria” ci riporta alla memoria anche una poesia di Charles Baudelaire dedicata ad una passante e contenuta nella sua raccolta “I fiori del male”. In questa poesia, il poeta rimane affascinato nel caos urbano da una donna stupenda, vestita a lutto, elegante e nobile nel portamento. Di lei nota le mani, gli occhi e lo sguardo dolcissimo, ma al tempo stesso carico di sofferenza. Non la ferma però, e sempre rimpiangerà (come cantano anche Brassens e De André) un amore consapevole ma mai colto.


Di fronte ad una canzone di tale levatura morale non si può assolutamente restare indifferenti, così come non può passare inosservato un piccolo particolare: l’Italia e la Francia sono da sempre legate da un rapporto indissolubile, soprattutto quando si parla di cultura. Fateci caso: partendo da Le Passanti cantata da Fabrizio De Andrè ci siamo ritrovati, in un attimo, in Francia, passando da Brassens a Pol, fino ad arrivare al grande Baudelaire. Insomma, due Paesi i nostri da sempre legati da una costante e immutata amicizia!

Lino

ps:  al seguente link potete ascoltare la versione di Fabrizio De Andrè: http://www.youtube.com/watch?v=HAro5MwOQxw

 
Aujourd’hui, je veux vous parler de musique, d’un grand de la musique italienne : Fabrizio De André.
En 1974, Faber (comme aimait le surnommer Paolo Villaggio) publia « Canzoni », son septième album qui comptait onze compositions. Parmi celles-ci ne passa pas inaperçu le second morceau de la face A, « Les passantes », une chanson extraordinaire que je tiens personnellement pour l’une de plus belles du chanteur génois. A cet instant, beaucoup d’entre vous se demanderont ce que De Andrè et cette chanson ont à voir avec le jumelage. Question parfaitement légitime à laquelle je réponds immédiatement.
Peut-être ne savez-vous pas que « Le Passanti » (Les Passantes, en français) a été enregistrée en 1972 par Georges Brassens, chanteur et auteur français, inspirée d’un poème d’Antoine Pol (poète mineur français) que le même Brassens a découvert dans un recueil de 1918. De Andrè, fasciné par le texte et la musique de cette chanson, décida de la reprendre en Italien, l’imposant comme un des succès du paysage musical italien. De quoi donc parle cette chanson ? Le Passanti est un chant lent qui évoque ces choses que nous n’avons jamais obtenues : c’est le chagrin qu’on a d’un bonheur entrevu mais jamais atteint, avec les regrets qui deviennent une habitude. Le texte de la chanson parle de la nostalgie des amours impossibles, non réalisées par la force de l’inertie et par le manque de courage, mais qui deviennent consolation dans les moments de découragement et de solitude.
 «  Alors, dans les moments de solitude,
Quand le regret devient une habitude,
Une manière de « se vivre ensemble »,
On pleure les lèvres absentes
De toutes les belles passantes
Qu’on n’a pas su retenir. »
 La vue d’une femme (qu’on n’a pas non plus réussi à effleurer) est l’occasion d’une illusion, de nous croire un parfait amant manqué. Cette « fonction consolatrice » nous remet aussi en mémoire un poème de Charles Baudelaire dédié à une passante et inclus dans son recueil « Les fleurs du mal ». Dans ce texte, le poète demeure fasciné, au milieu du chaos urbain, par une femme superbe, en deuil, élégante et d’un port noble. Il remarque ses mains, ses yeux et son regard très doux, mais en même temps chargé de douleur. Pourtant, il ne l’arrête pas et toujours il regrettera (comme le chantent aussi Brassens et De Andrè) un amour conscient mais jamais cueilli.
Face à une chanson d’une telle élévation morale, il est absolument impossible de rester indifférent, comme on ne peut manquer de remarquer ce petit détail : l’Italie et la France sont depuis toujours liées par un lien indissoluble, surtout lorsqu’on parle de culture. Ainsi voyez : partant des « Passantes » chantées par Fabrizio De Andrè, nous nous sommes retrouvés en France en un instant, évoquant Brassens puis Pol, pour finir par le grand Baudelaire. En somme, depuis toujours, ces deux pays qui sont les nôtres sont liés par une constante et immuable amitié !
Lino
 PS :  grâce au lien suivant, on peut entendre la version de Fabrizio De Andrè : http://www.youtube.com/watch?v=HAro5MwOQxw

lunedì 10 febbraio 2014

A propos de compétition

Amis sportifs, cisalpins et transalpins, bonjour (ou bonsoir) !

 J’ai regardé dimanche après-midi le match de rugby du tournoi des six nations entre l’équipe de France et l’équipe d’Italie.

 Ce n’est pas parce que j’aime le sport. En réalité, je déteste même le sport qui ne porte aucune des valeurs de tolérance et de fraternité que je crois primordiales et parce que le sport, pourri par les intérêts financiers et la bêtise, finit toujours par provoquer des débordements haineux et des tricheries en tous genres. Il vous en vient certainement, et sans aucun effort, de nombreux exemples à l’esprit : coups de tête, matchs truqués, fraude fiscale, combats dans les tribunes.

 Non, si j’ai regardé ce match, c’est parce que nos deux pays s’y affrontaient et que j’espérais que l’Italie battrait la France.

 Ceux qui me connaissent savent en effet que pour moi, si l’on admet qu’une compétition sportive puisse être amicale, le sport ne devrait jamais opposer des nations, des régions, des villes. Mais puisque cette forme de compétition existe, avec l’affrontement des orgueils et l’exacerbation des chauvinismes, je ne peux tenir qu’avec le faible contre le fort, avec l’outsider contre le favori. Seule m’intéresse la possibilité que David terrasse Goliath, que l’orgueil du vainqueur (spectateur ou joueur) soit ramené à des proportions qui ne pousseront pas le vaincu au désir de revanche, voire de vengeance.

 J’espère ne pas vous avoir vexés, amis transalpins, en sous-entendant que l’Italie était ici l’équipe faible. Au score de 30 à 3 à l’avantage des français, j’étais plutôt désolé mais je me suis consolé en voyant que les italiens jouaient avec intelligence, courageusement, et qu’ils méritaient vraiment de marquer. Mais comme rien n’arrivait, je me suis désintéressé de la partie.

 J’espère aussi que je n’ai pas choqué mes compatriotes français en ne supportant pas systématiquement l’équipe de France. Pourquoi en effet soutenir une équipe plutôt que l’autre ? A ce que je sache, il n’est rien, ni conflit armé, ni divergence politique, ni dissension religieuse, ni désir suprématiste, ni même de contentieux historique, qui oppose la France à l’Italie, les italiens aux français ; il n’y a donc pas de raison de créer artificiellement entre nous une opposition par le sport. Conclusion : je supporte qui je veux.


 La seule raison qui pourrait pousser deux peuples, c’est-à-dire les citoyens de deux états distincts, à s’affronter, c’est l’injustice. Et c’est précisément ce que la gouvernance européenne, tout entière occupée à favoriser et à répandre le libéralisme économique, a fait durant ces trente dernières années : mettre en compétition les plus pauvres des pays les plus riches avec les plus pauvres des pays les moins riches. Quoi de plus injuste pour tous ces gens-là que cette compétition inégalitaire -vous ne croyez pas ?

 J’espère néanmoins qu’on ne va pas, comme en 1914, organiser un match entre pauvres ! Enfin, on ne sait jamais : un petit massacre, ça relancerait bien la croissance des 1% de propriétaires les plus riches de la planète ! Je suis même sûr qu’il y en a qui y ont pensé.

Alors en prévision d’une telle éventualité, je crois que les pauvres de tous pays devraient d’ores et déjà se mettre ensemble pour monter leur équipe. Et alors là, si on jouait pauvres contre riches, vous devinez bien qui je supporterais...

Richard Hormain

 PS. Je tiens à rassurer les lecteurs : cet article n’est d’absolument aucun parti pris politique. Que nous soyons gouvernés par Pierre, Paul ou Jacqueline, ça m’est complètement égal. Ce qui compte, c’est la manière dont nous le sommes, n’est-ce pas ?

A proposito di competizione..

Amici sportivi, cisalpini e transalpini, buongiorno (o buonasera)!

Domenica pomeriggio ho assistito alla partita di rugby del torneo a sei nazioni tra Francia e Italia. Non è che io ami lo sport. In verità, detesto tutto lo sport che non porta con sé alcun valore di tolleranza e solidarietà (che ritengo essenziali) e perché lo sport, corrotto dagli interessi finanziari, ha finito ormai per provocare scontri e inganni di ogni genere. Vengono in mente facilmente alcuni esempi: testate, partite truccate, evasione fiscale, scontri in tribuna.
Né ho guardato questa partita perché si affrontavano i nostri due paesi o perché speravo che l’Italia battesse la Francia. Chi mi conosce sa, infatti, che per me una competizione sportiva sarebbe sempre amichevole, senza vedere mai opporsi paesi, nazioni o città. Ma dal momento che esiste questa forma di competizione che prevede lo scontro di orgogli e la manifestazione di sciovinismo, io non posso che tifare per il più debole, sostenere il perdente anziché che il favorito. Mi interessa solo la possibilità che Davide atterri Golia, che l’orgoglio di vincere (dello spettatore o del giocatore) sia ridotto in modo tale da non animare nei vinti un desiderio di rivalsa o di vendetta.

Spero di non aver offeso gli amici transalpini se è stato qui sottinteso che l’Italia era la squadra più debole.
Il punteggio di 30 a 3 a favore dei francesi mi è dispiaciuto, ma mi ha consolato vedere gli italiani giocare con intelligenza e coraggio, meritavano di segnare. Ma, non succedendo nulla, ho perso interesse per la partita.

Spero di non aver offeso i miei compatrioti francesi non supportando incondizionatamente la Francia.
Ma perché si deve sostenere una squadra piuttosto che un’altra? Per quel che ne so non vi è  nulla, né un conflitto armato, né una divergenza politica o religiosa, un desiderio di supremazia, né tantomeno un contenzioso storico che oppone la Franca all’Italia, gli italiani ai francesi. Non c’è dunque alcun motivo di creare una contrapposizione artificiale tra di noi con lo sport. Conclusione: io tifo chi voglio.

L’unica ragione che può portare due popoli allo scontro è l’ingiustizia. E questo è ciò che la politica europea, occupata a promuovere e diffondere il liberismo economico, ha fatto nel corso di questi ultimi trent’anni: ha messo in competizione i ricchi con i poveri, i paesi più ricchi con quelli più poveri. Cosa c’è di più ingiusto di una competizione ineguale?
Spero che non sarà organizzata, come nel 1914, una partita tra poveri! Non si sa mai: un piccolo massacro consentirebbe di aumentare la crescita di ben l’1% per i più ricchi proprietari del mondo.. Sono sicuro che qualcuno ci ha pensato.. Quindi, in attesa di un tale evento, credo che i poveri di tutti i paesi dovrebbero unirsi per creare la loro squadra.

E se si dovesse giocare la partita poveri contro ricchi, è facile intuire per chi tiferei..



PS: Voglio rassicurare i lettori: questo articolo non contiene alcun pregiudizio politico. Che noi siamo governati da Pietro, Paolo o Jaqueline, è indifferente. Ciò che conta è come siamo, o no?