Il y a longtemps que je n'ai partagé une pensée ou une expérience sur ce blog. Mea culpa ! Mais la nouvelle des 800 migrants morts il y a quelques jours en Méditerranée me donne l'occasion de renouer avec la bonne habitude d'écrire un peu chaque jour pour vous, chers amis de Calusco.
Les garde-côtes italiens sauvent des vies et l'Italie accueille avec dignité ces gens qui fuient la guerre ; depuis le début, le gouvernement italien appelle au secours mais le reste du monde, les Etats-Unis et l'Europe, même la Chine et la Russie, ces pays qui auraient les moyens d'aider, se regardent en chiens de faïence sans oser rien faire -ou si peu. On se demande pourquoi.
Pourtant, si nous en sommes là, c'est bien parce que "l'Occident" a voulu ce printemps des démocraties arabes, a soutenu les peuples en révolte contre les dictateurs. (Rappelez-vous les vaillants va-t'en-guerre, le président Sarkozy et le philosophe Bernard-Henri Lévy, lorsqu'ils appelaient à éliminer Khadafi !) Seulement, on se rend compte maintenant que de peuple, il n'y en avait pas, ou plutôt qu'il y en avait des dizaines qui réclament tous leur indépendance et parfois la liberté d'imposer aux autres leur loi.
Comme de par le monde les armes circulent aussi facilement que le vent, le résultat, c'est le chaos total, la guerre, le brigandage, le viol, la peur, l'horreur. En Syrie, en Libye, au Mali, il y a pourtant une immense majorité de gens qui ne prennent pas les armes, qui n'aspirent pas à soumettre les autres, qui veulent seulement vivre en paix sous le soleil qui est encore à tout le monde. Ceux-là sont pour moi les seuls dont l'attitude soit respectable. Dommage qu'ils n'aient d'autre destinée que de finir asservis, assassinés ou mangés par les poissons de la mer.
Richard
PS : Ce n'est pas pour vous flatter, mes chers amis, mais depuis que je viens à Calusco, j'ai toujours remarqué que vous aviez bien plus que nous le souci des autres, de l'hospitalité, du partage, de la solidarité. Je me demande pourquoi.
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