de la part du comité de jumelage de Volmerange
Blog ufficiale del gemellaggio Calusco d'Adda - Volmerange Les Mines Blog officielle du jumelage Calusco d'Adda - Volmerange Les Mines
martedì 31 dicembre 2013
martedì 24 dicembre 2013
Joyeux Noël !
Le comité de jumelage de Volmerange vous souhaite à toutes et à tous...
Oui, bon, c'est la crise...
BUONE FESTE!!
Il Comitato Gemellaggio Calusco augura a tutti voi e alle vostre famiglie buon Natale e un nuovo anno ricco di felicità!! BUONE FESTE A TUTTI!!
ps: ci si rivede il 7 gennaio, in partenza per Bruxelles!
ps: ci si rivede il 7 gennaio, in partenza per Bruxelles!
lunedì 16 dicembre 2013
CORRESPONDANCES (4) - LA MAIRIE
Un quatrième point commun entre nos deux communes est que nous
avons au centre de nos cités respectives ce gros bâtiment qui s’appelle la
mairie, qui est le siège de l’administration communale et dont on se dispute à
intervalles réguliers le droit de l’occuper.
Comme il sied d’ordinaire à ce genre de construction, nous constatons
que, sans toutefois rivaliser avec la Maison Blanche ou le Kremlin, nos deux mairies
ont un aspect plutôt solennel avec : - une place à l’avant, qui est nue et dallée à Calusco, mais qui à Volmerange fait comme un petit jardin de Versailles avec ses plantations autour d’une large allée pavée (le peuple qui assiste aux mariages a vocation à s’y rassembler)
- un perron qui surélève un peu le maire lorsqu’il paraît
pour annoncer le résutat des élections, perron modeste à Calusco mais à Volmerange couvert et à colonnes comme la galerie d’un manoir...
- une porte qu’on peut, dans les deux cas, qualifier de monumentale,
en proportion bien sûr de la taille du bâtiment (on ne le dit pas, mais
en France, la mairie c’est proprement le temple de la République !)
- une façade bien ordonnée, régulière et sobre, qui à Volmerange
est strictement symétrique et qui est au contraire asymétrique à Calusco (ah, voilà une différence
architecturale intéressante qui mériterait d’être psychanalysée !)
- un élément un peu noble, au sens où une simple maison d’ouvrier
autrefois n’en possédait pas, c'est-à-dire un fronton pour Volmerange et un balcon pour
Calusco, d’un côté l’esprit de la loi, toujours supérieur, et de l’autre la
hauteur nécessaire à l’exercice du pouvoir
- des fleurs aux fenêtres (en été) à Volmerange et à Calusco
des barreaux ; ici le désir de paraître une maison pimpante et accueillante, là le
souci de donner une image sérieuse, voire austère.
- une touche artistique enfin : à Calusco un bas-relief
supporté par le balcon mais dont je ne me rappelle pas ce qu’il représente, et
à Volmerange la silhouette en fer forgé d’un mineur au travail posée sur une
pierre du jardin.
Que dire encore ?
- que la mairie de Calusco est toute de
marbre à l’intérieur alors qu’à Volmerange le sol est de linoléum
- que d’un côté
les bureaux des secrétaires sont ouverts et que de l’autre on leur parle à travers un guichet
- que la mairie de Volmerange donne l’heure et pas celle de
Calusco
- qu’une des salles de conseil municipal peut accueillir un public d’une
centaine de personnes alors que dans l’autre on serait à l’étroit à partir de
la cinquième personne
- que proportionnellement à la population la municipalité
compte plus d’élus à Volmerange qu’à Calusco...
- que...
Je vous embrasse tous affectueusement.
Richard
domenica 1 dicembre 2013
L’histoire au fil des rues (7) VIA GRAMSCI
En attendant la suite de nos aventures en Lettonie, revenez
avec moi vous promener dans Calusco d’Adda. Nous étions dans via Cavalieri di
Vittorio Veneto. Tournons à gauche : nous sommes via Antonio Gramsci.
Voici sa vie.
Cette rue Antonio Gramsci de Calusco d’Adda me renvoie en
pensée à la rue Karl Marx de Dudelange... Je me souviens de mon oncle Dwight
(que j’aime beaucoup), un yankee qui après la Seconde Guerre Mondiale était
reparti chez lui en emmenant la sœur de mon père, découvrant lors de sa visite
en 2000 le nom de cette rue ; il s’était écrié, horrifié : « Oh,
my god ! How is that possible ? You europeans are really
crazy ! »(*)
Antonio Gramsci, journaliste, écrivain, essayiste, homme
politique, membre fondateur du Parti Communiste Italien, est un des principaux
penseurs du courant marxiste.
Voici sa vie.
- 22 janvier 1891 : il naît à Ales, en Sardaigne.
Pauvreté, école jusqu’à l’âge de 12 ans, travail, retour au
collège puis au lycée, service militaire, conversion au socialisme.
- 1911 : il commence ses études de philologie à
l'université de Turin.
- Eté 1913 : il adhère à la fédération de la jeunesse du
Parti socialiste, puis au Parti Socialiste Italien l'année suivante.
- Dès 1914 : il écrit dans des revues socialistes comme
Il Grido del Popolo. Il devient un journaliste réputé dont les vues sur la
question de la culture feront date.
- 1915 : il s’investit dans le combat politique au
travers de la formation politique des jeunes ouvriers.
- 1916 : il collabore à Avanti (organe du PS)
- Août 1917 : il prend part à l'insurrection ouvrière de
Turin.
- 21 janvier 1921 : il est l’un des fondateurs du Parti Communiste
d'Italie, section de la IIIe Internationale.
- De 1924 à 1926 : il est élu député de Turin. Il crée le
quotidien « L'Unità ».
- 8 novembre 1926 : arrêté par le régime fasciste et
condamné pour conspiration. Le procureur déclare : « Nous devons empêcher
ce cerveau de fonctionner pendant vingt ans. »
Onze années de captivité, mais le cerveau fonctionne :
il écrit plus de 30 cahiers (Quaderni del carcere) qui contiennent ses
réflexions sur l'histoire italienne, sur la théorie marxiste et sur
l’éducation.
- Nuit du 26 au 27 avril 1937 : malade, il meurt à Rome
quelques jours après avoir été libéré.
Voilà qui illustre parfaitement l’analyse que faisait
Gramsci de la culture : la bourgeoisie domine certes par la force, mais
aussi par le consentement, et notamment par son hégémonie culturelle qui fait
que le prolétariat adopte et défend les intérêts de la bourgeoisie. N’est-il
pas évident qu’à cet égard les Américains ont subi un sévère lavage de
cerveau ?
Mais qu’en est-il de nous-mêmes, européens ?
Richard
(*) Oh, mon dieu ! Comment est-ce possible ? Vous,
européens, êtes vraiment fous !
LA STORIA PER LE STRADE ( 7) Via Gramsci.
In attesa della continuazione delle nostre avventure in
Lettonia, tornate a passeggiare con me
per Calusco d' Adda . Eravamo in via Cavalieri di Vittorio Veneto . Giriamo a
sinistra: siamo via Antonio Gramsci .
Antonio Gramsci, giornalista, scrittore, saggista, uomo
politico, membro fondatore del Partito Comunista Italiano, è uno dei pensatori
più importanti della corrente marxista.
Ecco la sua vita .
- 22 gennaio 1891: nasce a Ales, in Sardegna.
Vita povera, scuola fino all'età di 12 anni, lavoro,
ritorno alla scuola media e poi al liceo, servizio militare, conversione al
socialismo .
- 1911: comincia i suoi studi di filologia presso
l'Università di Torino.
- Estate 1913:
aderisce alla Federazione giovanile del Partito Socialista, poi al
Partito Socialista italiano l'anno successivo .
- Dal 1914:
scrive su riviste socialiste come Il Grido del Popolo . Diventa un noto
giornalista le cui opinioni sulla questione della cultura sono considerate di
riferimento.
- 1915 : è coinvolto nella lotta politica attraverso la
formazione politica dei giovani lavoratori .
- 1916: collabora con Avanti (organo PS )
- Agosto 1917: partecipa alla rivolta dei lavoratori a
Torino .
- 21 Gennaio 1921: è uno dei fondatori del Partito
Comunista d'Italia, sezione della Terza Internazionale .
- Dal 1924 al 1926: viene eletto deputato di Torino.
Crea il quotidiano "L'Unità" .
- 8 novembre 1926: Arrestato dal regime fascista e
condannato per cospirazione. Il procuratore dice: "Dobbiamo impedire che
questa mente funzioni per 20 anni . "
Undici anni in prigione, ma il cervello funziona: scrive
più di 30 libri ( Quaderni del carcere) che contengono le sue riflessioni sulla
storia italiana, sulla teoria marxista e sull'educazione.
- La notte tra il 26 e il 27 aprile 1937: malato, muore
a Roma pochi giorni dopo essere stato rilasciato.
La via Antonio Gramsci di Calusco d' Adda mi fa tornare
in mente la via Karl Marx di Dudelange ... Mi ricordo di mio zio Dwight ( che
adoro ) , uno yankee che dopo la seconda Guerra Mondiale era tornato a casa
portando con sè la sorella di mio padre , quando ha scoperto durante la sua
visita nel 2000, il nome di quella via; aveva esclamato con orrore: " Oh ,
mio Dio ! Come è possibile ? Voi europei siete veramente pazzi ! "
Questo illustra perfettamente l'analisi della cultura
che ha fatto Gramsci : la borghesia
certamente domina con la forza , ma anche con il consenso , e in particolare
attraverso la sua egemonia culturale che
fa in modo che il proletariato adotti e difenda gli interessi della
borghesia . Non è evidente che a questo proposito gli americani hanno subito un
grave lavaggio del cervello?
Ma per quanto riguarda noi stessi, gli europei ?
Richard
sabato 23 novembre 2013
OK, Giancarlo ! Pour la Lettonie, j’explique.
Eh oui, en août dernier, Francine et moi avons passé quelques
jours en Lettonie avec Giancarlo et Marisa. Il faut que je vous raconte, moi aussi, pourquoi ça s'est fait.
Je ne sais pas comment cette idée a surgi dans le cerveau
imprévisible de Giancarlo, mais il se trouve que notre belle-fille, la femme de Fred, est
lettone et ça doit certainement avoir un rapport. Certains d’entre vous se souviennent
peut-être de cette réception officielle de jumelage qui avait lieu à Calusco,
il y a trois ans je crois, quand Giancarlo m’a traîné sur scène pour annoncer avec
lui que nous allions nous jumeler avec la Lettonie. Evidemment, il ne s’est rien
passé depuis. Ce genre de projet ne s’impose pas d’emblée ; il faut du
temps pour que l’idée fasse son chemin dans les esprits.
Sans attendre, nous avons cependant envisagé de remettre à
l’honneur les échanges de jeunes, comme cela se faisait autrefois, au début de
notre jumelage, et nous avons imaginé le scénario suivant :
- un groupe de jeunes français décolle avec Ryanair de
Frankfurt-Hahn, - un groupe de jeunes italiens part de Bergamo-Orio al Serio le même jour,
- chacun avec un ou deux accompagnateurs,
- ils se retrouvent à Riga, où ils logent ensemble dans une des auberges de jeunesse de la ville qui ne sont vraiment pas chères,
- ils mangent letton (maximum 5 euros pour un repas complet, boisson comprise),
- ils visitent la vieille ville, le quartier art nouveau, le quartier russe, les églises orthodoxes, luthériennes, anglicanes, quelques-uns des innombrables musées ; ils passent une journée à la mer, une autre en excursion le long du fleuve Daugava, une troisième dans une région de l’intérieur des terres, à Cesis, Bauska ou Ergli ; ils s'assoient aux terrasses pour écouter les orchestres différents qui y jouent chaque soir ; ils assistent aux spectacles et aux fêtes qu’on donne tout au long de l’été…
Et voilà une semaine vite passée, trop vite même !
Et puis tout à coup, en mai dernier, à la fin de la réunion des
comités de jumelage à Calusco, Giancarlo a lancé : « Io
voglio visitare la Lettonia. » Pris de court, j’ai réussi à bafouiller : « Hein ?
Quoi ? »
« Marisa ed Io vogliamo vedere Riga.- Quando ? » Je lui ai demandé.
Et Giancarlo, avec un regard terrible a dit : « Quest’ anno. In luglio, siamo liberi. »
Je regarde Francine. Elle n’hésite pas un instant : « C’est d’accord. »
Bon, en juillet, ça n’allait pas pour nous parce que nous avions prévu d’aller voir ma sœur en Auvergne, mais nous avons trouvé une date à la fin du mois d’août. Et voilà comment Giancarlo et Marisa se sont retrouvés là.
Enfin, ce n’est pas vraiment ça que je devais vous raconter, mais plutôt comment la Lettonie était entrée dans ma vie. Voici, en quelques mots.
En 2006, Fred faisait partie d’un groupe de
saxophonistes qui représentait le Luxembourg au festival international des
saxophonistes à Ljubljana, en Slovénie. Au même moment, Ilze Lejina y
représentait la Lettonie avec son quartet de filles saxophonistes « [Next] ».
Rencontre, coup de foudre ; Ilze vient vivre et travailler ici ; Fred
va (un peu) vivre et travailler là-bas. Ils font deux enfants et de Francine et
moi-même des grands-parents très heureux. Nous partons à la découverte de la Lettonie et nous en tombons
immédiatement amoureux. Nous y allons maintenant chaque année et nous avons toujours
autant envie de partager notre amour pour ce pays.
Alors, merci, Giancarlo, pour ton coup de folie !
Richard
OK GIANCARLO! PER QUANTO RIGUARDA LA LETTONIA, SPIEGO IO.
Eh sì, lo scorso agosto io e Francine abbiamo trascorso
qualche giorno in Lettonia con Giancarlo e Marisa. Bisogna che racconti anche
io, il motivo per cui tutto ciò sia accaduto.
Non so come questa idea sia sorta nella mente
imprevedibile di Giancarlo, ma si dà il caso che nostra nuora, la moglie di
Fred, sia lettone e ciò deve avere per forza un legame. Può darsi che alcuni di
voi si ricorderanno del ricevimento ufficiale del gemellaggio che ha avuto
luogo a Calusco, penso tre anni fa, quando Giancarlo mi ha trascinato sul palco
davanti a tutti per annunciare insieme che stavamo per fare un gemellaggio con
la Lettonia. Evidentemente da allora non era più successo nulla. Questo
progetto non era fattibile immediatamente; ci vuole tempo affinché l'idea si facesse
strada nelle menti.
Senza aspettare però abbiamo preso in considerazione
l'idea di ripristinare gli scambi tra giovani, come si faceva una volta,
all'inizio del nostro gemellaggio; e abbiamo immaginato il seguente scenario:
⁃ un gruppo di giovani decolla con la
Ryanair dal' aeroporto di Francoforte,
⁃ un gruppo di giovani italiani parte lo
stesso giorno dall'aeroporto di Orio al Serio,
⁃ ciascuno con uno o due compagni,
⁃ si incontrano a Riga, dove alloggiano insieme in uno degli ostelli della
città che sono davvero a buon mercato,
⁃ mangiano lettone (massimo 5 euro per
un pasto completo, bevande incluse),
⁃ visitano la città, il quartiere Art
Nouveau, il quartiere russo, le chiese ortodosse, luterane, anglicane, alcuni
dei numerosi musei; passano una giornata al mare, trascorrono un'altra giornata
facendo un escursione lungo il fiume Daugava, una terza giornata in una regione
dell'entroterra, a Cesis, Bauska o Ergli; si siedono sulle terrazze per
ascoltare le diverse orchestre cheti suonano ogni sera; assistono agli
spettacoli e partecipano alle feste che vengono organizzate durante tutte
l'estate…
Ed ecco una settimana che passa velocemente, anche
troppo!
Ma ancora una volta non è successo niente. Sicuramente
per mancanza di volontà. Avevo l'impressione che noi sembrassimo un po' fuori
di testa con il nostro desiderio di Lettonia, con il desiderio di risvegliare
il vecchio gemellaggio sonnolento. Così ho gettato la spugna : « Non
ne vale la pena! Meglio rinunciare a questa follia.»
E poi all'improvviso, lo scorso maggio, al termine della
riunione del comitato del gemellaggio a Calusco, Giancarlo ha affermato: «
Io voglio visitare la Lettonia.»
Preso alla sprovvista, Sono riuscito solo a
farfugliare: « Eh? Cosa?»
« Marisa ed io vogliamo vedere Riga.»
« Quando?» Gli ho chiesto.
E Giancarlo, con uno sguardo terribile ha
detto: « Quest’ anno. In luglio, siamo liberi.»
Io guardo Francine. Lei non esita un attimo: «
D'accordo.»
Ebbene, nel mese di luglio a noi non andava
bene perché avevamo previsto di andare a trovare mia sorella in Auvergne, ma
abbiamo trovato una data alla fine di agosto. Ed ecco come Giancarlo e Marisa
si sono ritrovati là.
Davanti alla cattedrale ortodossa.
Ad un lato del mercato centrale
A bere e mangiare lettone.
Alla fine, non è proprio ciò che vi dovevo
raccontare, ma piuttosto come la Lettonia era entrata nella mia vita. Ecco
come, in poche parole.
Nel 2006, Fred faceva parte di un gruppo di
sassofonisti che ha rappresentato il Lussemburgo al festival internazionale dei
sassofonisti a Ljubiana, in Slovenia. Allo stesso tempo Ilze
Lejina vi rappresentava la Lettonia con il suo quartetto di ragazze
sassofoniste che si chiama « [Next] ». Incontro e colpo
di fulmine; Ilze viene a vivere e a lavorare qui; Fred va (per un breve
periodo) a vivere e a lavorare là. Fanno due figli e rendono me e Francine dei
nonni molto felici. Partiamo alla scoperta della Lettonia e ce ne innamoriamo
immediatamente. Adesso ci andiamo ogni anno ed abbiamo sempre la stessa voglia
di condividere il nostro amore per quel Paese.
Allora grazie Giancarlo per il tuo momento di
follia!
Richard
lunedì 18 novembre 2013
CINQUE GIORNI SPECIALI A RIGA (1° PUNTATA)
Tutto nasce prima che
Richard salga sul bus del rientro a Volmerange: “ allora
ci vediamo a Riga? “ risposta di Richard:” si io ci vado nel mese di agosto!!”
Iniziano dei contatti per
mail; intanto provo a verificare la
disponibilità dei voli: Bergamo – Riga con Ryanair; partenza la domenica e rientro il venerdì! Spesa x 2 … solo pochi
euro!! Si può fare!!!! Questa bellissima città è la capitale della Lettonia,
una delle 3 repubbliche adagiate sul Mar
Baltico ricche di storia e …. di belle persone!!!
Sento Richard, è entusiasta
di volerci far conoscere queste bellezze!! Ci consiglia degli ottimi hotel per
il pernottamento!!
Ma come fa Richard ad amare
e conoscere così bene questa città e questa nazione? Lasciamo a lui la
spiegazione!!
Il 25 agosto si parte, dopo
un volo di circa 2 ore si arriva a destinazione; Richard ci accoglie
all’aeroporto. E’ una bellissima giornata di sole, anche calda, una
graditissima sorpresa!!
Dopo pochi minuti siamo in
centro. Lungo il percorso notiamo subito alcune caratteristiche peculiari di
questa città: strade ampie, automobilisti rispettosi delle regole stradali, il
fiume Daugava, molto ampio, che divide la città, nuovi palazzi con ampi spazi
verdi, tutto ordinato e …. pulito!!
In centro troviamo l’albergo
e subito ci raggiunge Francine, la compagna di Richard, sempre solare e
simpatica!! Sono già le 3 del pomeriggio… che fame!!! Subito facciamo uno
spuntino in un locale caratteristico del centro storico di Riga. In questo self
service il menù non lascia scampo!! Ci
sono tutte le principali specialità del posto!! Ricordando i casoncelli, ci
orientiamo subito su degli ottimi ravioli misti ( ci sono quelli con ripieno di
manzo, di pollo, di pecora ed anche
vegetariani).Se ci andate non mancate di assaggiarli si chiamano: PELMENI: Si
mangiano conditi da salse varie, alcune piccanti e altre acide o dolciastre!!!
Dopo pranzo un giro
generale. Siamo incantati e, guidati da Richard, giriamo col naso all’insù
perché ogni angolo riserva piccoli gioielli da scoprire, accompagnati sempre
dalle note musicali (di tutti i generi) che risuonano in ogni piazzetta
dell’Old Riga per la presenza di numerosi musicisti di strada o gruppi sui
piccoli palcoscenici di locali tipici, dove gustiamo un’ ottima birra. E che
dire dei parchi? Appena fuori dal nucleo storico ci troviamo immersi in grandi
giardini pubblici molto curati, pieni di bambini e passanti, che fanno da
cuscino tra il nucleo storico più antico e i quartieri più moderni, che
racchiudono altrettanti gioielli architettonici che scopriremo i giorni
successivi.
continua...
Tout commence juste avant que
Richard monte dans le bus du retour vers Volmerange. « Alors, on se voit à
Riga ? » Réponse de Richard : « Oui, j’y vais au mois d’août !! »
Commencent des contacts par
mail. Entre-temps, je vérifie la disponibilité des vols Bergamo – Riga avec
Ryanair. Départ le dimanche et retour le vendredi ! Dépense x 2 … Pas
cher !! Ca peut se faire !!!! Cette belle ville est la capitale de la
Lettonie, une des trois républiques en bordure de la Mer Baltique, riches
d’histoire et…. de belles personnes !!!
Je parle avec Richard ;
il est enthousiaste à l’idée de nous faire découvrir ces beautés !!! Il
nous conseille d’excellents hôtels à réserver.
Mais comment se fait-il que
Richard aime et connaisse si bien cette ville et ce pays ? Laissons-lui l’explication.
Le 25 août, nous partons. Après
un vol d’environ 2 heures, nous arrivons à destination. Richard nous accueille
à l’aéroport. C’est une très belle journée ensoleillée, chaude même, une
surprise très appréciable.
Après quelques minutes, nous voilà
au centre-ville. Le long du parcours, nous remarquons tout de suite quelques
caractéristiques de cette ville : larges artères, automobilistes
respectueux du code de la route, le fleuve Daugava, très large, qui partage la
cité en deux, des immeubles neufs avec de vastes espaces verts ; tout est
bien ordonné et… propre !!
Au centre nous arrivons à
l’hôtel et aussitôt nous rejoint Francine, la compagne de Richard, toujours
solaire et sympathique !! Il est déjà 3 heures après-midi… Quelle
faim !!! Nous allons tout de suite prendre un en-cas dans un restaurant
typique du centre historique de Riga. Dans ce self-service, le menu ne vous laisse
pas d’issue !! Il y a toutes les principales spécialités de
l’endroit !! Nous rappelant des « casoncelli », nous optons pour
les ravioli divers et excellents (il sont fourrés au bœuf, au poulet, à
l’agneau mais aussi végétariens) Si vous y allez, ne manquez pas de les goûter ;
ils s’appellent PELMENI. Ils se mangent avec diverses sauces, les unes
piquantes, les autres acides ou douceâtres !!!
Après le déjeuner, tour
général de la ville. Nous sommes enchantés et, guidés par Richard, nous nous
baladons l’œil aux aguets parce que chaque coin de rue réserve de petits joyaux
à découvrir, accompagné toujours des ambiances musicales (de tous genres) qui
résonnent sur chaque place du vieux Riga, de par la présence de nombreux
musiciens de rue ou de groupes sur les petites scènes des café typiques où nous
savourons une excellente bière.
Et que dire des parcs ?
A peine quitté le noyau historique, nous nous trouvons immergés dans de grands
jardins publics très soignés, pleins d’enfants et de passants, qui font tampon
entre le centre historique ancien et les quartiers plus modernes qui renferment
ici et là des joyaux architecturaux que nous découvrirons les jours suivants.
(à suivre)
lunedì 11 novembre 2013
A propos de patriotisme
Je regardais cette semaine les nombreuses émissions
télévisées consacrées à la Première Guerre Mondiale. C’est qu’en France, mes
amis, nous nous préparons déjà à la célébration du centenaire de cette guerre,
qui se fera l’année prochaine. On aurait pu fêter le centenaire de 1918, année
de la signature de l’armistice et de la fin du calvaire, mais non, ce sera le
centenaire de 1914, celui du déclenchement de la boucherie. Ceci sonne comme
une promesse de nous la faire revivre dans le détail et je comprends donc que la
guerre en soi est plus importante que la paix qui la suit. Les inventeurs de cette
commémoration n’ont d’ailleurs rien trouvé de mieux que d’appeler ça le
« Centenaire de la Première Guerre Mondiale » ; c’est neutre et ça
ne veut surtout rien signifier.
Et moi, ça me pose un problème.
Je crains en effet que cette célébration ne soit qu’un
amusement parmi tant d’autres, un produit marketing à forte valeur ajoutée. On
nous annonce par exemple déjà une magnifique exposition de photos en 3D inédites,
qui va faire le tour de la France : soldats hagards dans la boue des
tranchées ou fauchés pendant l’assaut, blessés et mutilés entassés les uns sur
les autres, cadavres pourrissant sur la neige maculée… D’un réalisme à couper
le souffle ! Et tout le monde pourra en profiter !
Je trouve ça écoeurant. C’est du spectacle, un
encouragement au voyeurisme qui tire profit de la soi-disant fascination de
l’homme pour la souffrance et la mort, comme un film hollywoodien bien sanguinolent.
J’imagine les discours convenus qui accompagneront les manifestations, les cérémonies,
les conférences, les débats du centenaire, exaltant toujours les mêmes sentiments
banals mais réputés sublimes -combat pour la liberté, élan patriotique, honneur
national, gloire, héroïsme, sacrifice (et Dieu avec nous)-, sans que jamais
soit désigné vraiment l’ennemi dont tout le monde a le nom au bord des lèvres
et qui est en fait l’héroïque patriote d’en face, enfant de Dieu lui aussi. Enfin,
on mettra l’horreur de la guerre sur le compte de la folie des hommes -hélas
sans remède- et on promettra de ne plus recommencer, à moins bien sûr que la
patrie soit à nouveau en danger, en quelque endroit de la planète que ce soit.
Mais à la vérité, il n’y a qu’une bonne manière de célébrer
ce centenaire, c’est de dénoncer le nationalisme et le patriotisme comme les
causes profondes et ultimes des guerres, parce que ce sont des sentiments
fallacieux et nuisibles, profondément imprimés dans les esprits par un
insidieux lavage de cerveaux répété de générations en générations. Tout comme
les femmes voilées ou excisées imposent elles-mêmes à leurs filles la douloureuse
loi qui les soumet à l’homme, les hommes qui ont souffert à la guerre sont parfois
les plus acharnés à inculquer à leurs fils les valeurs qui les ont abrutis jusqu’à
sublimer la tuerie.
Il faut rendre hommage, oui, mais à ceux qui sont morts comme
des cons, avant l’âge, partis à l’assaut sous le feu des mitrailleuses, le sang
chargé d’alcool à ne plus être capable de penser. Il faut rendre hommage à ceux
qui ont été fusillés pour avoir refusé de sortir de la tranchée, à ceux qui ont
été fusillés pour avoir déserté, à ceux qui ont été fusillés pour avoir pactisé
avec l’ennemi, à ceux qui se sont laissé mourir de désespoir. Il faut rendre
hommage aux pacifistes, aux réfractaires, aux amoureux de la vie… mais ça ne se
fait pas, et c’est toujours aux généraux qu’on fait l’honneur de retenir leur
nom.
Voici que me revient un souvenir. C’était au milieu des
années soixante, j’avais douze ou treize ans. L’association des Infirmiers-Brancardiers-Sauveteurs
de Volmerange était jumelée avec une section de la Croix-Rouge de la ville de
Flensburg, dans le nord de l’Allemagne. Ma famille et la famille Engel étaient devenues
amies. Nous nous recevions mutuellement, même en dehors des manifestations
officielles. Cette année-là, Herr Engel avait amené en France son père qui
avait fait la Première Guerre Mondiale, et la bataille de Verdun. Nous sommes
allés avec lui à Verdun et là, après avoir vu les cimetières immenses, les
horribles photos, le macabre ossuaire, les reconstitutions de batailles, le
vieux monsieur s’est tout à coup effondré en larmes. Et il a raconté en
sanglotant : « Je n’étais jamais revenu ici. Mais je me souviens de
tout. Je me vois couché dans la tranchée avec les avions qui passent au-dessus
de ma tête, les obus qui tombent tout autour. Je pense à la peur de mourir qui
ne m’a pas quitté durant des jours et des jours. Je pense à tous les hommes que
j’ai vus mourir autour de moi… »
Si on n’avait pas exalté le nationalisme allemand, ni le
patriotisme français, les ouvriers, les paysans, les employés, allemands et
français, n’auraient pas quitté leurs foyers pour se crever la panse à coups de
baïonnette. Ils auraient dit aux politiciens bourgeois : « Allez donc
la faire vous-mêmes, votre guerre ! » Parce que tandis que les
pauvres « tombaient au champ d’honneur », la bourgeoisie, qui n’a pas
de nationalité, s’est honteusement enrichie sur le dos des morts, d’un côté
comme de l’autre, et ça a encore continué après la guerre comme c’était déjà le
cas avant la guerre, pendant qu’ils la préparaient.
Pour qu’on n’oublie pas cette horreur, les monuments aux
morts ont fleuri sur le territoire de France, la plupart malheureusement guerriers,
dédiés au glorieux défenseur de la patrie. Mais il y en a aussi qui détonent, qui
émeuvent, qui expriment un véritable désir de paix, comme ces statues de femmes
en pleurs, les enfants accrochés à leurs jupes.
Et puis, il y a le monument aux morts de Volmerange qui porte
les noms des gars d’ici disparus pendant la guerre de 14-18. Au-dessus d’eux,
il n’est pas écrit « Morts pour la France » mais simplement « A
nos morts » ; c’est parce qu’en 1914, ici, c’était le Deuxième Reich
de Guillaume II, et que ces hommes-là sont donc morts pour l’Allemagne.
Malgré ça, nous n’avons pas tiré la moindre leçon du grand
carnage et on a remis ça en 1940. Normal : on avait eu deux décennies pour
cultiver le sentiment nationaliste qui, comme chacun se refuse à le voir, ne se
construit que sur la haine de l’autre, notre voisin, notre semblable.
Pendant ce temps-là, les bourgeois, d’un bout à l’autre de
la planète, sont toujours là, pétant de santé, comme au 19ème siècle
(celui que décrivaient Victor Hugo et Charles Dickens), et comme au 20ème
(que décrivait Ignazio Silone dans Fontamara), ceux d’aujourd’hui étant les
descendants de ceux-là ; ils se gavent, ils engraissent toujours plus,
suçant comme des vampires la sueur du travail. Diviser pour régner, diviser
pour gagner plus d’argent, c’est la devise du bourgeois. Dans ces conditions,
il n’a surtout pas intérêt à ce que l’unité européenne se fasse. Rien n’a
changé depuis 1914.
Dans ce contexte, ne trouvez-vous pas que l’idée de patrie
n’est qu’un abominable leurre ? Ne pensez-vous pas qu’il serait temps
d’éradiquer de nos esprits cette connerie qui risque de nous dresser demain,
encore une fois, les uns contre les autres ? Faire reculer le sentiment
national, voilà aussi le sens d’un jumelage, non ?
Finalement, je suis allé sur le site du centenaire de la
guerre ( http://centenaire.org/fr )
et je dois reconnaître qu’il y a des choses intéressantes. Par exemple,
ceci : http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/pays-belligerants/les-italiens-en-france-au-prisme-de-lengagement-volontaire-les
Voilà. J’espère des réactions.
Maintenant, je vais me préparer pour assister à la cérémonie
de commémoration du 11 novembre 1918, jour de l’armistice. Tandis que résonnera
la Marseillaise, je penserai à mes petites-filles qui auront peut-être la
chance de vivre dans une Europe sans nations… en attendant le monde !
Richard Hormain
PS : Pour revenir sur les articles précédents,
concernant l’immigration, vous pouvez regarder avec profit ce reportage ( http://pluzz.francetv.fr/videos/13h15_le_samedi.html
). Ca ne dure que 35 minutes ; n’en perdez pas une miette !
domenica 3 novembre 2013
Présence italienne en Lorraine (6). TEMOIGNAGES
En guise de prolongement à
mon article précédent sur l’immigration, je voudrais vous faire connaître un
double témoignage que je ne relis jamais sans en être à nouveau ému, d'une part parce que
c’est moi qui l’ai recueilli lorsque nous avons préparé le livre
« L’Annuaire 2000 de Volmerange » et que je revois encore les bons visages des personnes qui se confiaient à moi, d'autre part parce qu’il me rappelle des
choses assez semblables que dans ma famille aussi on a vécues.
Et voici ce qu’ajoutait sa
femme, Crocifissa :
César était né en 1915, dans
la province du Lazio. C’était un petit homme noueux, sobre, toujours cordial et
souriant, qu'on voyait à toutes les fêtes du village, qui aimait bien discuter avec les gens. Voici ce qu’il nous a raconté.
« Ma famille était
pauvre. J’aidais mes parents en gardant les moutons et les vaches, en faisant
des fromages et toutes sortes de travaux. On n’avait pas le temps, ni l’argent
pour aller à l’école. A quatorze ans, j’étais déjà ouvrier agricole. Je me
rappelle qu’on était parfois trente sur une ligne, à bêcher d’immenses champs.
Mon père est mort quand j’avais dix-neuf ans et demi. A peine marié, en 1937,
j’ai été appelé pour faire trois mois et quatorze jours de service militaire.
En plus du travail de la terre, je grimpais dans la montagne où je faisais des
fagots. Notre vie, c’était seulement du travail. Après, il n’y a même plus eu
de travail. Alors j’ai fait dix-sept kilomètres chaque jour pendant neuf mois
pour essayer d’en trouver. Sans résultat.
Puis, le 24 février 1939,
j’ai été mobilisé et on m’a envoyé en Abyssinie (l’Ethiopie), en plein désert,
où je devais garder, installer et réparer des lignes téléphoniques. Je
travaillais avec une équipe d’autochtones qui ne m’inspiraient pas vraiment
confiance. En plus, il y avait les animaux sauvages qu’on pouvait rencontrer
n’importe où, les rebelles qui tendaient des guets-apens et les anglais qui nous
bombardaient. J’ai eu peur bien plus d’une fois. J’ai même été tenu pour mort
et j’ai eu plusieurs fois la malaria. La famine régnait déjà là-bas et quand je
vois des reportages à la télévision avec des enfants qui meurent de faim, je ne
peux plus le supporter. J’étais dans un régiment royal, mais il y avait aussi
les régiments de Mussolini qui avaient tous les droits et qui faisaient régner
la peur. Nous, on manquait presque de tout. Beaucoup de soldats désertaient. Le
21 mars 1941, je me suis sauvé d’un bombardement anglais, avec trois autres, à
dos de dromadaire. Mais le 4 avril, l’armée italienne a déposé les armes et
nous avons été faits prisonniers.
Les anglais nous ont parqués,
puis envoyés dans un camp en Egypte. Ils nous avaient pris toutes nos affaires.
J’avais tout de même pu cacher sur moi dix-sept mille lires emballées dans un
préservatif et dissimulées dans un savon. Le pire, c’est qu’on n’avait rien à
manger. J’ai découpé des os trouvés sur une décharge pour en manger la moelle,
j’ai avalé du plâtre et ça m’a détraqué tout l’intérieur. La première soupe
qu’on nous a servie, je l’ai avalée d’un trait dans une boîte à sardines
ramassée dans le sable. Le 28 octobre 1941, on nous a embarqués pour l’Inde,
par le canal de Suez. Là-bas, on était des milliers dans le même camp. C’est
là, grâce à un instituteur, prisonnier comme moi, que j’ai appris à lire et à
écrire en trois mois et demi. Je révisais même la nuit, sous la couverture. Et
j’ai pu enfin écrire moi-même ma première lettre à ma femme qui l’a reçue six
mois après. Sa réponse, je l’ai eue aussi six mois après.
Le 4 décembre 1943, on nous a
expédiés en Australie où ils avaient besoin de main d’œuvre dans les fermes.
Comme j’en avais assez de devoir trouver des cachettes pour mes dix-sept mille
lires, je les ai laissées à la consigne. Là-bas, on portait des costumes
rouges. On ne pouvait aller nulle part : on était haïs, nous les Italiens.
Je travaillais dans une petite ferme qui élevait plus d’une centaine de
milliers de moutons. J’étais affecté à la traite, je faisais la cuisine pour
les autres prisonniers et je m’occupais du potager. J’obtenais d’ailleurs des
fruits et des légumes extraordinaires (pour un Australien). Après la sécheresse
qui a décimé les troupeaux, j’ai fini jardinier chez les officiers et j’ai eu
la vie un peu meilleure.
Le 28 décembre 1946, j’ai
enfin été rapatrié et je suis arrivé en Italie le 21 janvier 1947, avec mes
dix-sept mille lires. La guerre était finie depuis un an. En Italie, c’était la
misère mais je me suis remis au travail comme ouvrier agricole. J’ai cueilli
des olives, bêché, fait le charbonnier et des tas d’autres boulots. Et puis un
jour le parrain de mon fils Pierre m’a demandé de venir avec lui en France. Je
me suis décidé à partir en août 1948.
Avec treize compagnons, j’ai
pris le train de Rome vers Turin, puis Modane. Nous sommes descendus avant la
frontière et partis à pied par la montagne, sans passeports, mais avec un guide
qui nous a abandonnés et volé cinquante deux mille lires. Heureusement, nous
avons rencontré une bergère savoyarde qui nous a indiqué le point de passage.
Ensuite, un gendarme français nous a envoyés en train vers Chambéry. Il y avait
là un camp d’immigrés où les patrons venaient choisir et embaucher des
ouvriers. Moi, j’ai continué jusqu’à Lyon où le parrain de Pierre m’a hébergé.
Après une douzaine de jours, je suis remonté vers la Moselle et je suis arrivé
à Rosselange où j’ai été embauché au laminoir. Je suis devenu deuxième
chauffeur au four : une demi-heure de travail, une demi-heure de repos,
tellement ce poste était dur. Je gagnais quarante francs par mois et j’en
envoyais vingt à ma femme. Je suis resté là, seul, pendant trois ans et demi.
Le 1er janvier
1951, j’ai été embauché à la mine Kraemer, à Volmerange. (J’y aurai travaillé
pendant vingt ans et eu deux accidents.) En 1953, l’année de la grande grève,
ma famille est venue me rejoindre avec un visa touristique. J’ai dû me battre
pour trouver une maison, parce qu’il fallait ça pour que ma femme puisse rester
ici avec nos deux enfants.
Voilà ma vie. Finalement,
j’ai aimé voyager et découvrir le monde, même si les circonstances n’étaient
pas faciles. Je suis allé là où je pouvais gagner mon pain et c’est pourquoi
j’ai du respect pour ce pays. Finalement, je trouve que j’ai eu beaucoup de
chance parce que je suis encore là, à vous parler. Tout ça m’a appris aussi
qu’on peut et qu’on doit toujours aider les autres. »
« Quand nous nous sommes
mariés, nous étions vraiment pauvres. Nous n’avions pas de quoi acheter nos
alliances. Je marchais quinze kilomètres pour aller vendre à la ville les
fagots que César faisait. Pierre est né un soir, après que j’avais fait cet
aller-retour. Quand mon mari a été pris pour la guerre, Pierre avait à peine
six mois. Quand il est revenu, il avait neuf ans. Pendant tout ce temps, j’ai
travaillé avec mes parents. Douze ou treize heures par jour, c’était dur. Je
faisais les fagots, je les vendais pour acheter du sel, de la farine ; je
ramassais les olives, je fanais, je battais le blé, je bêchais chez les patrons.
A midi, on mangeait par terre. Mes parents avaient une seule poule ; on
l’attachait au bout d’une ficelle pour qu’elle n’aille pas pondre chez les
voisins. Une fois, j’ai fait soixante kilomètres par-dessus les montagnes pour
rapporter sur ma tête un sac de betteraves rouges. Je travaillais aussi à la
construction des maisons : j’apportais sur les chantiers des pierres de
quarante à soixante kilogrammes, posées sur ma tête. Quand Pierre a été malade,
je l’ai porté à l’hôpital à pied sur dix-huit kilomètres, et chaque jour, je
faisais l’aller-retour pour le voir.
En 1942, nous avons reçu une
lettre de César, mais nous pensions presque que c’était une mauvaise farce et
qu’en réalité il était mort. Et quand il est rentré finalement, il était
tellement maigre et si noir de peau que personne ne l’a reconnu tout de suite.
Il ne comprenait même plus le dialecte de notre pays. Mais il avait apporté
deux alliances qu’il avait achetées en Australie, en vendant les cinq
cigarettes auxquelles il avait droit chaque jour. Mais il n’est pas resté
longtemps et j’ai dû attendre encore avant de le rejoindre en France.
Et enfin, j’étais avec mon
mari et mes enfants, et on avait un logement (au bloc), un jardin, des poules,
des canards, des lapins, et même deux cochons ; c’était monsieur Berton
qui les tuait. Au début, je faisais la lessive à la main, puis j’ai eu une
machine et c’était bien. J’aimais beaucoup tricoter et coudre. Je faisais
toutes les pâtes moi-même. Je crois que j’étais fine cuisinière aussi. J’avais
été triste de quitter l’Italie, et surtout mon village, mais après avoir tant
souffert, j’ai eu l’impression que j’arrivais un peu au paradis. »
venerdì 25 ottobre 2013
Présence italienne en Lorraine / DE LA DIFFICULTE D'ETRE UN IMMIGRE
A propos des Italiens, quelqu’un
m’a posé, il y a vingt-cinq ans à peu près, la devinette suivante :
« Une mère italienne vient d’accoucher d’un garçon. Comment fait-elle pour savoir quel métier son fils fera plus tard ?
- Je ne sais pas. Ai-je répondu.
- C’est très simple : elle le lance contre un mur. S’il pleure, il sera chanteur. S’il reste collé, il sera maçon. »
LA DIFFICOLTA' DI ESSERE UN IMMIGRATO:
« Une mère italienne vient d’accoucher d’un garçon. Comment fait-elle pour savoir quel métier son fils fera plus tard ?
- Je ne sais pas. Ai-je répondu.
- C’est très simple : elle le lance contre un mur. S’il pleure, il sera chanteur. S’il reste collé, il sera maçon. »
Vous pensez sans doute que
cette blague est xénophobe. A première vue, elle l’est en effet, mais seulement
pour ceux qui le sont eux-mêmes, car pour moi, elle exprime de
manière humoristique une part de vérité : que les Italiens en France se sont montrés à la fois
travailleurs et artistes. Je ne m'attarderai pas sur les enfants d’immigrés italiens
qui sont devenus d'illustres chanteurs (Serge Reggiani), comédiens (Fabrice Luchini), instituteurs, avocats, architectes,
préfets de la République Française (Cécile Pozzo di Borgo) ou ministre au Grand-Duché de Luxembourg (Mars di Bartolomeo) ou encore maire
de Volmerange-les-Mines (Raymond Locatelli), mais de leurs pères dont la plupart ont d’abord été
des ouvriers, de bons ouvriers du bâtiment en particulier. Beaucoup sont d’ailleurs
venus en France après la Première guerre Mondiale pour construire la ligne
Maginot. Et puis, bien sûr, il y a eu les mines et la sidérurgie.
A leur arrivée, ils ont
généralement été mal acceptés par la population locale. Je ne répète que ce que
j’ai entendu dire à propos de la façon dont cela s’est passé à
Volmerange : « A l’église, nous les femmes des « ritals », on n’avait
pas le droit de s’asseoir devant, on devait rester derrière les ''madames'' du
village. » M’a confié Lucia avec encore un soupçon d’amertume. « Les
Italiens ? Ils se battaient souvent, et ils sortaient facilement le
couteau. » Disait Marie-Louise avec encore un frisson de réprobation.
Les premiers arrivants ont
été logés dans les maisons construites pour eux par les entreprises qui les
employaient. Les familles ainsi parquées ensemble au lieu d’être disséminées
parmi les autochtones, il était inévitable que les cités ouvrières devinssent un
peu des ghettos, enclaves étrangères sur le sol français.
Lorsque je suis
arrivé à Volmerange, en 1962, il existait encore une rivalité assez forte entre
les enfants du « Village » et ceux de la « Colonie »
(entendez ceux qui venaient coloniser la France !), qui se traduisait en
batailles rangées à coup de bâtons et de pierres et qui s’est heureusement éteinte rapidement
avec la génération des enfants de la télé et du jeu vidéo.
Autre exemple : en
1989, alors que nous étions en campagne électorale, M. Brun, qui était peut-être
italien, m’avait interpellé ainsi : « Qu’est-ce que vous allez faire
pour nous, hein ? Rien. Votre municipalité, c’est toujours des gens du
village qui n’en ont rien à faire de nous, ici, à la « colo »; on
sera toujours des parias. » (Depuis, nous lui avons démontré qu’il avait
tort !) Même Raymond Locatelli était considéré par certains Italiens un
peu comme un traître parce qu’il était passé du côté des bourgeois en partant habiter
au village.
De leur côté, beaucoup de vieux villageois avaient encore des préjugés à
l’égard des Italiens.
Voilà pour les obstacles à la
bonne entente et à l’intégration.
Mais si on s’était arrêté là, l’immigration
italienne aurait fini, comme l’africaine aujourd’hui, par poser un grave problème
de société. Or, la population d’origine italienne, malgré les difficultés
originelles, a fini par se laisser absorber et devenir invisible dans la
société française. Ainsi, les dernières associations d’Italiens, qui furent longtemps
très présentes et prospères, vont-elles peut-être bientôt disparaître. (Mais pas notre jumelage !)
Comment cela s’est-il fait ?
Le plus simplement du monde, je crois, lorsque les immigrants italiens eurent
compris que leurs descendants feraient leur vie en France et qu’eux-mêmes ne
retourneraient pas au pays. Un signe qui ne trompe pas : c’est qu’ils ont
cessé de parler italien à leurs enfants, pensant que ce serait un handicap pour
eux ; certains ont même abandonné la lettre finale de leur nom afin qu’il
sonne français.
Il faut reconnaître qu’il y
avait tout de même des facteurs propres à favoriser l’intégration : la
religion était la même et d’église, il n’y en avait qu’une dans chaque village ; alors on se rencontrait tout de même et on a fini par célébrer des mariages. Et puis les Italiens ne sont pas venus en France qu’avec la seule force de
leurs bras. Etant très politisés, ils ont d'abord joué un rôle important dans
les luttes syndicales, aux côtés de tous les ouvriers, souvent en tant que leaders. Et il faut savoir que dans beaucoup de
villes, ils furent à l’origine de la création de chorales, de fanfares, d’orchestres
d’harmonie et d’équipes de football.
Aujourd’hui, plus personne en
France ne songe à faire des blagues xénophobes sur les Italiens. Nous avons maintenant
d’autres immigrés dont certains français (pas forcément « de souche »
eux-mêmes !) craignent qu’ils soient en train de nous coloniser.
Mais
cette affaire-là est bien plus sérieuse parce que, pour l’instant, on n’en voit
pas la solution.
Richard Hormain
N.B. Pour en apprendre davantage
sur l’émigration italienne, lisez ceci :
http://cahiersdugretha.u-bordeaux4.fr/2010/2010-13.pdf
LA DIFFICOLTA' DI ESSERE UN IMMIGRATO:
Parlando di italiani, qualcuno mi sottopose, circa 25 anni fa, il
seguente indovinello: «una madre italiana ha dato alla luce un bambino. Come
farà questa a sapere quale mestiere farà suo figlio?» «Non lo so» risposi. «È molto
semplice. Lo lancia contro il muro. Se piange farà il cantante, se si attacca
il muratore».
Penserete senza dubbio che questa barzelletta sia xenofoba. A prima
vista,in effetti, lo è, ma per me si esprime in modo umoristico qualcosa che in
parte è vero: gli italiani in Francia si sono mostrati sia lavoratori che
artisti. Non mi soffermo sui figli di immigrati che sono diventati famosi cantanti
(Serge Reggiani), attori (Fabrice Luchini), insegnanti, avvocati, architetti,
prefetti della Repubblica Francese (Cécile Pozzo di Borgo), ministro del
Granducato di Lussemburgo (Mars di Bartolomeo) o, ancora, sindaco di
Volmeranges (Raymond Locatelli), ma i padri della maggior parte di essi sono
stati i primi operai, bravi operai edili in particolare. Molti sono arrivati in
Francia dopo la prima Guerra Mondiale per costruire la Linea Maginot. Poi
ovviamente c’erano le miniere e la siderurgia. Al loro arrivo, essi erano
generalmente poco accettati dalla popolazione locale. Io non vi ripeto altro
che quello che ho sentito dire a proposito del modo in cui questo è stato
vissuto a Volmeranges: «In chiesa, noi donne “ritals” non avevamo il diritto di
sederci davanti, dovevamo rimanere dietro la “madame” del paese» mi ha
confessato Lucia con ancora un po’ di amarezza. «Gli italiani? Litigavano
spesso e tiravano fuori il coltello facilmente» mi ha detto Marie-Louise con un
brivido di disapprovazione.
I primi che arrivarono, alloggiarono in abitazioni costruite per loro
dai padroni delle fabbriche in cui lavoravano. Le famiglie erano ammassate
insieme e invece di confondersi con gli autoctoni fu inevitabile che le case degli
operai divennero un piccolo ghetto, enclavi straniere sul suolo francese.
Quando sono arrivato a Volmeranges, nel 1962, c’era ancora una forte rivalità
tra i bambini del “villaggio“ e quelli della “colonia” (ossia coloro che sono
venuti a colonizzare la Francia!), rivalità che ha portato a battaglie campali condotte
a colpi di bastone e pietre che si è, fortunatamente, dissolta con la nuova generazione
della tv e dei videogiochi. Un altro esempio: nel 1989, durante la campagna
elettorale, M. Brun, che probabilmente era italiano, mi apostrofò così: «Che
cosa farai per noi eh? Niente! Il vostro comune è sempre per la gente del
villaggio che non ha niente a che fare con noi, qui, alla “colonia”, saremo
sempre emarginati». (Poi gli abbiamo
dimostrato quanto si sbagliava!). Anche lo stesso Raymond Locatelli è stato
considerato da alcuni italiani come un traditore, passato dalla parte della
borghesia, abitante del villaggio. Dall’altra parte resistevano ancora i
pregiudizi da parte di molti vecchi abitanti del paese nei confronti degli
italiani.
Ecco gli ostacoli alle buone relazioni e all’integrazione. Ma se ci
fossimo fermati lì, l’immigrazione italiana avrebbe finito per essere, come gli
africani oggi, un grave problema sociale. Tuttavia, la popolazione di origine
italiana, nonostante le difficoltà iniziali, ha finito per essere assorbita
fino a divenire invisibile dentro la società francese. Così, le ultime
associazioni di italiani, un tempo numerose,
sono quasi scomparse (ma non il nostro gemellaggio!). Come si è fatto? Il modo
più semplice, credo, è stato che gli immigrati italiani hanno capito che i loro
discendenti avrebbero passato la loro vita in Francia e che non sarebbero più
tornati nel loro paese. Un segno che non manca mai: hanno smesso di parlare
italiano ai loro figli, pensando che sarebbe stato un handicap per loro, alcuni
hanno addirittura tolto la lettera finale al loro nome in modo che suonasse
come francese.
Si deve riconoscere che vi erano
alcuni fattori che promossero l’integrazione: la stessa religione e la stessa chiesa,
l’unica del paese. E poi gli italiani non sono venuti in Francia che solo con
la forza delle loro braccia. Essendo altamente politicizzati, hanno dapprima
svolto un ruolo importante nelle lotte sindacali, insieme a tutti i lavoratori,
spesso come leader. E dovete sapere che in molte città essi furono all’origine
della creazione di cori, bande, orchestre e squadre di calcio. Oggi, nessuno in
Francia immagina di fare battute xenofobe sugli italiani. Ora vi sono altri immigrati di cui alcuni francesi (non
necessariamente “nativi” essi stessi) hanno paura che ci “colonizzino”. Ma
questo caso è molto più grave perché, per ora, non se ne vede la soluzione. Per
saperne di più sulla emigrazione italiana, leggete questo: http://cahiersdugretha.u-bordeaux4.fr/2010/2010-13.pdf
sabato 19 ottobre 2013
L’histoire au fil des rues (6) VIA CAVALIERI DI VITTORIO VENETO
Quittons par la droite la rue Léon XIII et revenons vers le
centre-ville en suivant la rue des Chevaliers de Vittorio-Veneto.
L'Ordre de Vittorio Veneto a été créé en 1968 pour exprimer
la gratitude de la Nation a tous les soldats italiens qui avaient combattu au
moins six mois durant la Première Guerre Mondiale ou les guerres précédentes,
ainsi qu’aux soldats décorés de la Croix du Mérite de Guerre ou ayant droit à
cette décoration.
En fait, la presque totalité des combattants de 1914-1918
encore en vie en 1968, y compris ceux qui étaient dans les forces
austro-hongroises et sont devenus ensuite citoyens italiens par annexion, ont
eu l’honneur d’être faits Chevaliers de Vittorio Veneto.
Après la disparition en 2008 des derniers survivants de la Grande
Guerre, l’ordre n’avait plus de raison d’être et il a été dissous en 2010.
Mais qui est donc Vittorio Veneto ? Un héros de la
guerre ? Eh bien non, c’est une ville de 30 000 habitants, dans la
province de Trévise, où eut lieu, fin octobre 1918, suite à l’offensive de juin
sur le Piave, la dernière grande bataille de la Première Guerre Mondiale,
gagnée par l’Italie et ses alliés. Le 4 novembre, l'Autriche demandera
l'armistice à l'Italie et les Italiens accepteront, préférant mettre un terme à
cette guerre qui les a ruinés économiquement et qui avait déjà causé beaucoup trop
de pertes humaines.
RH
LA STORIA
SULLE STRADE (6) VIA CAVALIERI DI VITTORIO VENETO
Lasciamo
da destra via Leone XIII e ritorniamo verso il centro della città, seguendo via
Cavalieri di Vittorio Veneto.
L'Ordine
di Vittorio Veneto è stato creato nel 1968 per esprimere la gratitudine della
nazione a tutti i soldati italiani che avevano combattuto almeno per sei mesi
durante la Prima Guerra Mondiale o durante le guerre precedenti, così come ai
soldati decorati della Croce di Merito di Guerra o che avevano comunque diritto
a tale riconoscimento.
In
realtà, quasi la totalità dei combattenti del 1914 - 1918 ancora vivi nel 1968,
compresi coloro che facevano parte delle forze austro-ungariche e sono
diventati cittadini italiani per annessione, hanno avuto l'onore di farsi
nominare Cavalieri di Vittorio Veneto.
Dopo la
scomparsa, nel 2008, degli ultimi sopravvissuti della Grande Guerra, l'ordine
non aveva più ragione di esistere ed è stato sciolto nel 2010.
Ma chi è
poi Vittorio Veneto? Un eroe di guerra? Beh no, è una città di 30 000 abitanti
della provincia di Treviso, in cui ha avuto luogo, alla fine di ottobre del
1918, dopo l'offensiva di giugno del Piave, l'ultima grande battaglia della
Prima Guerra Mondiale, vinta dagli italiani e dai loro alleati. Il 4 novembre,
l'Austria chiederà l'armistizio all'Italia e gli italiani accetteranno,
preferendo mettere fine alla guerra che li ha rovinati economicamente e che
aveva già causato troppe perdite umane.
martedì 8 ottobre 2013
CORRESPONDANCES (3) L'EGLISE
EGLISE SAINT DENIS. Construite en 1837 à la place d’une chapelle plus ancienne attestée par des textes du 17ème siècle. L x P = 17 x 42 mètres. Hauteur sous gouttière = 22m. Le coq, qui indique la direction du vent, se dresse à 33m du sol. Les trois cloches, baptisées Marie, Saint-Denis et Jeanne d’Arc, datent de 1924 car les cloches d’origine avaient été fondues en 1914 par les allemands pour un usage qu’on devine.
Comme partout en terre catholique, à Calusco et à Volmerange, l’église est au milieu du village.
Ce n'est qu'une façon de parler, parce qu’à Calusco, il y a bien plus d’une église et à Volmerange, on chercherait en vain un centre. En tout cas, l’église est toujours suffisamment haute pour que le voyageur la reconnaisse de loin. En France, le clocher ne désigne-t-il pas, par métonymie, le village, le pays qu’on aime ? C’est dire l’importance de la religion dans la constitution de notre culture.
Est-ce aussi le cas à Calusco ?
Comme partout en terre catholique, à Calusco et à Volmerange, l’église est au milieu du village.
Ce n'est qu'une façon de parler, parce qu’à Calusco, il y a bien plus d’une église et à Volmerange, on chercherait en vain un centre. En tout cas, l’église est toujours suffisamment haute pour que le voyageur la reconnaisse de loin. En France, le clocher ne désigne-t-il pas, par métonymie, le village, le pays qu’on aime ? C’est dire l’importance de la religion dans la constitution de notre culture.
Est-ce aussi le cas à Calusco ?
Chez nous, en Lorraine, il y a par exemple ces vieilles croix
érigées autrefois sur le bord des routes en commémoration d’un vœu ou en
remerciement pour un bienfait du ciel. Il y avait aussi de nombreuses
processions, dont celle de la fête-Dieu, quand on dressait devant les maisons
des autels fleuris, le chemin de croix de Pâques qui menait les fidèles de l’église
jusqu’au grand calvaire qui surplombe le village, le défilé des mineurs portant
Sainte-Barbe, sans parler de cette admirable coutume, aujourd’hui disparue, qui
voulait que tous les habitants se rassemblent à la mort de l'un d'eux et
l'accompagnent en cortège jusqu'à sa dernière demeure. Le curé se déplaçait
pour bénir les champs, les animaux, et même les machines agricoles et les vélos. Les
dames et les messieurs de la Ligue Catholique organisaient des fêtes, des
projections de cinéma, des ventes de charité. Les petits Coeurs Vaillants se retrouvaient le jeudi (jour sans école) pour des activités... Tout cela n’existe plus.
Est-ce aussi le cas à Calusco ?
Je ne crois pas que la loi française de séparation de l’église
et de l’état obtenue seulement en 1905, après une rude bataille politique, soit pour quelque chose dans l’affaiblissement de la ferveur
religieuse. La preuve : cette loi n’a pas été imposée aux mosellans
redevenus français après 1918 et pourtant ils ne sont pas restés plus croyants
qu’ailleurs.
Saviez-vous, chers amis, que chez nous la religion est
un enseignement obligatoire à l’école, que notre curé est un fonctionnaire payé
par l’état, que notre église appartient à la commune qui a donc les mêmes
obligations que tout propriétaire ? Plutôt bizarre, non ?
Est-ce aussi le cas à Calusco ?
Malgré le déclin de la religion (en nombre de pratiquants),
la question religieuse est plus présente que jamais dans le débat public en France :
faut-il autoriser le mariage des prêtres, l’ordination des femmes à la prêtrise,
les sacrements aux divorcés… ? Mais aussi : faut-il interdire le
voile islamique, autoriser les musulmans à prier dans la rue, obliger les
cantines scolaires à proposer des plats hallal, créer de nouveaux jours fériés… ?
Toutes ces questions resurgissent régulièrement parce qu’aucune réponse claire ne leur est apportée. Alors on se dit que parfois « l’église
n’est plus au milieu du village », ce qui en français veut dire qu’on « marche
sur la tête », que quelque chose ne va plus.
CORRISPONDENZE
(3) LA CHIESA
LA CHIESA
DI SAINT DENIS. Costruita nel 1837 al posto di una cappella più antica che si
attesta, secondo alcuni scritti, al diciassettesimo secolo. Lunghezza x
larghezza = 17 x 42 metri. Altezza sotto la grondaia = 22 metri. Il gallo, che
indica la direzione del vento, si erge a 33 metri dal suolo. Le tre campane,
chiamate Marie, Saint-Denis e Jeanne d'Arc (Giovanna d'Arco), risalgono al 1924
perché le campane originarie erano state fuse dai tedeschi per un impiego che
possiamo immaginare.
Come da
ogni parte in terra cattolica, a Calusco e a Volmerange, la chiesa è al centro
del villaggio.
Si tratta
solo di un modo di dire, perché a Calusco c'é più di una chiesa e a Volmerange
è quasi impossibile trovare un centro vero e proprio. Comunque, la chiesa è
sempre abbastanza alta affinché il viaggiatore la possa riconoscere da lontano.
In Francia, non è forse vero che il campanile, cioè la chiesa, indica per
metonimia (ossia una parte indica il tutto) la cittadina, il paese che si ama?
Ciò mostra l'importanza della religione nella costituzione della nostra lingua.
E' il
caso anche di Calusco?
CHIESA DI
SAN FEDELE. La prima pietra posata il 24 luglio 1864, consacrata il 7 dicembre
1886. Architetto: Antonio Preda di Ponte San Pietro. Affreschi di Luigi
Galizzi, stucchi di Costante Moscheni, di De Carlini di Milano e dei fratelli
Rigamonti di Bergamo, statue di Giacomo Manzoni, dipinti di Claudio Nani,
tabernacoli di Costante Manzoni, leggii e confessionali di Pietro Salvi di
Almenno San Bartolomeo. La grande cupola coronata dalla statua della Vergine
Immacolata è visibile da molto lontano.
Come il
gregge intorno al pastore, le case si affollano intorno alla chiesa che è il
luogo di culto privilegiato. Ma se si guarda più da vicino ci si rende conto
che una volta la devozione si esprimeva bene anche in qualsiasi altro luogo: a
casa, per strada, in piena natura.
Da noi,
in Lorena, ci sono per esempio queste piccole croci che sono state erette tempo
fa sul ciglio della strada per commemorare un voto o in ringraziamento per una
benedizione venuta dal cielo. Avevano luogo anche numerose processioni, tra cui
quella del Corpus Domini, durante la quale ci si trovava davanti a case ornate
da altari fioriti; le Stazioni della Via Crucis di Pasqua che portavano i
fedeli dalla chiesa al grande calvario che domina il villaggio; la sfilata dei
bambini che portano Saint-Barbe, per non parlare dell'ammirevole tradizione,
oggi scomparsa, che voleva che tutti gli abitanti si riunissero alla morte di
uno di loro e l'accompagnassero in processione fino all'ultima dimora. Il
parroco si spostava per benedire i campi, gli animali e persino le macchine
agricole e le biciclette. Le signore ed i signori della Lega Cattolica
organizzavano feste, proiezioni di film, vendite di beneficenza. I piccoli
Coeurs Vaillants (ragazzi di educazione cattolica, prendevano il nome dalla
rivista omonima a loro dedicata, oggi scomparsa) si riunivano il giovedì, (
giorno in cui non si andava a scuola) per delle attività… Tutto ciò non esiste
più.
E' il
caso anche di Calusco?
Non credo
che la legge francese sulla separazione tra Stato e Chiesa, ottenuta solamente
nel 1905, dopo una lunga battaglia politica, abbia qualcosa a che fare con
l'indebolimento del fervore religioso. La dimostrazione: tale legge non è stata
imposta agli abitanti della Mosella (dipartimento della Lorena) ritornata
francese dopo il 1918; eppure non sono rimasti più credenti che altrove.
Sapevate,
cari amici, che da noi la religione è un insegnamento obbligatorio a scuola,
che il nostro parroco è un funzionario pagato dallo stato, che la nostra chiesa
appartiene al comune, il quale perciò ha gli stessi obblighi di qualsiasi altro
proprietario? Piuttosto strano, vero?
E' il
caso anche di Calusco?
Nonostante
il declino della religione (nel numero dei praticanti), la questione religiosa
è più che mai presente nel dibattito pubblico in Francia: si dovrebbero
autorizzare i matrimoni dei preti, l'ordinazione delle donne al sacerdozio, i
sacramenti ai divorziati…? Ma anche : bisogna proibire il velo islamico,
bisogna autorizzare i musulmani a pregare per strada, obbligare le mense
scolastiche ad offrire cibi halal (ossia leciti per la tradizione islamica),
istituire nuovi giorni di festa…? Tutte queste questioni riemergono
regolarmente perché non viene fornita nessuna risposta chiara. Allora diciamo
che a volte «la chiesa non è più al centro del paese», che in francese
significa che siamo pieni di contraddizioni ed evidentemente c'è qualcosa che
non va.
E' il
caso anche di Calusco?
Richard
Iscriviti a:
Post (Atom)