lunedì 10 febbraio 2014

A propos de compétition

Amis sportifs, cisalpins et transalpins, bonjour (ou bonsoir) !

 J’ai regardé dimanche après-midi le match de rugby du tournoi des six nations entre l’équipe de France et l’équipe d’Italie.

 Ce n’est pas parce que j’aime le sport. En réalité, je déteste même le sport qui ne porte aucune des valeurs de tolérance et de fraternité que je crois primordiales et parce que le sport, pourri par les intérêts financiers et la bêtise, finit toujours par provoquer des débordements haineux et des tricheries en tous genres. Il vous en vient certainement, et sans aucun effort, de nombreux exemples à l’esprit : coups de tête, matchs truqués, fraude fiscale, combats dans les tribunes.

 Non, si j’ai regardé ce match, c’est parce que nos deux pays s’y affrontaient et que j’espérais que l’Italie battrait la France.

 Ceux qui me connaissent savent en effet que pour moi, si l’on admet qu’une compétition sportive puisse être amicale, le sport ne devrait jamais opposer des nations, des régions, des villes. Mais puisque cette forme de compétition existe, avec l’affrontement des orgueils et l’exacerbation des chauvinismes, je ne peux tenir qu’avec le faible contre le fort, avec l’outsider contre le favori. Seule m’intéresse la possibilité que David terrasse Goliath, que l’orgueil du vainqueur (spectateur ou joueur) soit ramené à des proportions qui ne pousseront pas le vaincu au désir de revanche, voire de vengeance.

 J’espère ne pas vous avoir vexés, amis transalpins, en sous-entendant que l’Italie était ici l’équipe faible. Au score de 30 à 3 à l’avantage des français, j’étais plutôt désolé mais je me suis consolé en voyant que les italiens jouaient avec intelligence, courageusement, et qu’ils méritaient vraiment de marquer. Mais comme rien n’arrivait, je me suis désintéressé de la partie.

 J’espère aussi que je n’ai pas choqué mes compatriotes français en ne supportant pas systématiquement l’équipe de France. Pourquoi en effet soutenir une équipe plutôt que l’autre ? A ce que je sache, il n’est rien, ni conflit armé, ni divergence politique, ni dissension religieuse, ni désir suprématiste, ni même de contentieux historique, qui oppose la France à l’Italie, les italiens aux français ; il n’y a donc pas de raison de créer artificiellement entre nous une opposition par le sport. Conclusion : je supporte qui je veux.


 La seule raison qui pourrait pousser deux peuples, c’est-à-dire les citoyens de deux états distincts, à s’affronter, c’est l’injustice. Et c’est précisément ce que la gouvernance européenne, tout entière occupée à favoriser et à répandre le libéralisme économique, a fait durant ces trente dernières années : mettre en compétition les plus pauvres des pays les plus riches avec les plus pauvres des pays les moins riches. Quoi de plus injuste pour tous ces gens-là que cette compétition inégalitaire -vous ne croyez pas ?

 J’espère néanmoins qu’on ne va pas, comme en 1914, organiser un match entre pauvres ! Enfin, on ne sait jamais : un petit massacre, ça relancerait bien la croissance des 1% de propriétaires les plus riches de la planète ! Je suis même sûr qu’il y en a qui y ont pensé.

Alors en prévision d’une telle éventualité, je crois que les pauvres de tous pays devraient d’ores et déjà se mettre ensemble pour monter leur équipe. Et alors là, si on jouait pauvres contre riches, vous devinez bien qui je supporterais...

Richard Hormain

 PS. Je tiens à rassurer les lecteurs : cet article n’est d’absolument aucun parti pris politique. Que nous soyons gouvernés par Pierre, Paul ou Jacqueline, ça m’est complètement égal. Ce qui compte, c’est la manière dont nous le sommes, n’est-ce pas ?

A proposito di competizione..

Amici sportivi, cisalpini e transalpini, buongiorno (o buonasera)!

Domenica pomeriggio ho assistito alla partita di rugby del torneo a sei nazioni tra Francia e Italia. Non è che io ami lo sport. In verità, detesto tutto lo sport che non porta con sé alcun valore di tolleranza e solidarietà (che ritengo essenziali) e perché lo sport, corrotto dagli interessi finanziari, ha finito ormai per provocare scontri e inganni di ogni genere. Vengono in mente facilmente alcuni esempi: testate, partite truccate, evasione fiscale, scontri in tribuna.
Né ho guardato questa partita perché si affrontavano i nostri due paesi o perché speravo che l’Italia battesse la Francia. Chi mi conosce sa, infatti, che per me una competizione sportiva sarebbe sempre amichevole, senza vedere mai opporsi paesi, nazioni o città. Ma dal momento che esiste questa forma di competizione che prevede lo scontro di orgogli e la manifestazione di sciovinismo, io non posso che tifare per il più debole, sostenere il perdente anziché che il favorito. Mi interessa solo la possibilità che Davide atterri Golia, che l’orgoglio di vincere (dello spettatore o del giocatore) sia ridotto in modo tale da non animare nei vinti un desiderio di rivalsa o di vendetta.

Spero di non aver offeso gli amici transalpini se è stato qui sottinteso che l’Italia era la squadra più debole.
Il punteggio di 30 a 3 a favore dei francesi mi è dispiaciuto, ma mi ha consolato vedere gli italiani giocare con intelligenza e coraggio, meritavano di segnare. Ma, non succedendo nulla, ho perso interesse per la partita.

Spero di non aver offeso i miei compatrioti francesi non supportando incondizionatamente la Francia.
Ma perché si deve sostenere una squadra piuttosto che un’altra? Per quel che ne so non vi è  nulla, né un conflitto armato, né una divergenza politica o religiosa, un desiderio di supremazia, né tantomeno un contenzioso storico che oppone la Franca all’Italia, gli italiani ai francesi. Non c’è dunque alcun motivo di creare una contrapposizione artificiale tra di noi con lo sport. Conclusione: io tifo chi voglio.

L’unica ragione che può portare due popoli allo scontro è l’ingiustizia. E questo è ciò che la politica europea, occupata a promuovere e diffondere il liberismo economico, ha fatto nel corso di questi ultimi trent’anni: ha messo in competizione i ricchi con i poveri, i paesi più ricchi con quelli più poveri. Cosa c’è di più ingiusto di una competizione ineguale?
Spero che non sarà organizzata, come nel 1914, una partita tra poveri! Non si sa mai: un piccolo massacro consentirebbe di aumentare la crescita di ben l’1% per i più ricchi proprietari del mondo.. Sono sicuro che qualcuno ci ha pensato.. Quindi, in attesa di un tale evento, credo che i poveri di tutti i paesi dovrebbero unirsi per creare la loro squadra.

E se si dovesse giocare la partita poveri contro ricchi, è facile intuire per chi tiferei..



PS: Voglio rassicurare i lettori: questo articolo non contiene alcun pregiudizio politico. Che noi siamo governati da Pietro, Paolo o Jaqueline, è indifferente. Ciò che conta è come siamo, o no?

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