lunedì 23 giugno 2014

IL DISCORSO DI MARINA A VOLMERANGE

Di seguito trovare il discorso che Marina, capogruppo del Gemellaggio Calusco durante il nostro soggiorno in Francia, ha rivolto ai nostri amici di Volmerange. Discorso, ovviamente, pronunciato in francese! Brava Marina!!


Bonsoir à tous.
Avant tout nous vous remercions de votre hospitalité. Nous adressons nos félicitations au nouveau maire à lequel nous adressons tous nos souhaits du bon travail. Nous vous portons le bonjour du notre maire et du conseil municipal. Je vous porte le bonjour de Alfredino aussi qui, malheuresement, il n'a pas pu venir cette année, mais il vous attend l'année prochaine à Calusco. En outre, je veux remercier Richard et Lino qui s'occupent du blog où vous pouvez trouver beaucoup d'histoires que montrent comme nos deux pays ont beaucoup de choses en commun.
Je voudrais dire une dernière chose.
Quand vous arrivez à Calusco, vous pouvez voir un panneau avec l'inscription: "ville jumelée avec Volmerange-les-Mines" et chaque fois que nous jeunes - comme moi, Lino, Maurizio, Gilda - voyons ce panneau, nous pensons à Alfredino et à tout le comité du jumelage que, malgré les difficultés, il a nous donné la possibilité de venir ici, de vous connaitre et nous sommes vraiment heureux de cette chance.
Merci et bon soirée!
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Buonasera a tutti,
Innanzitutto vi ringraziamo per la vostra ospitalità. Facciamo le nostre congratulazioni al nuovo Sindaco al quale auguriamo buon lavoro. Vi portiamo i saluti del nostro sindaco e di tutta la giunta. Vi porto anche i saluti di Alfredino che purtroppo quest’anno non è potuto venire, ma che vi aspetta l’anno prossimo a Calusco. Inoltre voglio ringraziare Richard e Lino che curano il blog e sul quale potete trovare molte storie che mostrano quante cose i nostri due paesi hanno in comune.
Vorrei aggiungere un’ultima cosa:
Quando arrivate a Calusco, potete vedere un cartello con la scritta “Città gemellata con Volmerange Les Mines” e ogni volta che noi giovani (come me, Lino, Maurizio, Gilda) vediamo questo cartello, pensiamo ad Alfredino e a tutto il Comitato del Gemellaggio che, nonostante le difficoltà, ci ha dato la possibilità di venire qui, di conoscervi e noi siamo veramente contenti di questa opportunità.

Grazie e buona serata!



mercoledì 28 maggio 2014

Ciao Gualtiero !

Et que le bon vent te porte, où que tu sois !

Notre temps commun, dans le cadre du jumelage, fut assez court et pourtant tu nous as laissé un bel héritage : que de bons souvenirs nous conservons de toi qui étais si fraternel et joyeux ! Tu nous a marqués aussi par ton sérieux, tes convictions, ton dévouement.
Alors, même si nous nous sommes un peu perdus de vue ces dernières années, nous ne t'avions pas oublié.


Nos pensées affectueuses vont à Maria-Pia, Marco, Marina, Pamela, Paolo et à tes petits-enfants.
  
Les photos sont là qui nous rappellent des moments heureux.
C'était au temps des échanges de jeunes.
 

Au mémorial de la résistance à Bergame.

 Dans la salle des fêtes à Volmerange.
 
 A Minitalia.
 
Chez nous (Richard et Francine), à Volmerange.
 
 Et pour toujours dans nos coeurs.

Au nom de tous ceux qui t'ont connu.
Richard






 



sabato 24 maggio 2014

13 - 16 JUIN, ECHANGES 2014

Volmerange, dimanche 25 mai.
La vie est belle. Le soleil vient de se lever dans un ciel sans nuage. A midi, nous ferons un barbecue avec les enfants. Nous discuterons gentiment de tout et de rien.

L'après-midi, j'irai voter. Au moment de choisir mon bulletin, je me rappellerai cette image http://www.liberation.fr/monde/2014/05/24/un-enfant-pleurant-de-faim-devant-un-ballon-phenomene-internet-du-mondial_1025915 qu'un ami m'a envoyée ce matin. Que ce journal retienne en titre seulement "...le phénomne Internet du Mondial" me chagrine beaucoup. Alors je vais essayer de donner au Parlement Européen un peu des couleurs que j'aime. 

Et puis, je songerai à nos amis de Calusco qui arriveront chez nous dans trois semaines.
C'est bien sûr d'une certaine façon la construction de l'Union Européenne qui nous a fait nous rencontrer, mais pas seulement : avant la volonté politique, ce sont d'abord les circonstances douloureuses de la vie, le chômage, la nécessité de l'émigration, qui par hasard ont relié Calusco à Volmerange ; aujourd'hui, c'est du passé car ils se font rares en effet, ceux qui les ont vécues.

Pour les générations qui ont suivi, notre jumelage témoigne bien sûr d'abord de ce passé. Mais il existe aussi par lui-même, parce qu'il rend actives quelques une des conditions nécessaires à la paix des peuples (silence des canons, mais aussi de l'arsenal économique) : la connaissance et la compréhension mutuelles, l'amitié. Comment en effet pourrait-on aimer ce qu'on ne cherche pas à connaître ?

Pour cette raison, ce jumelage, nous pensons qu'il vaut la peine qu'on l'élargisse. Alors, rejoignez-nous, adhérez, faites le connaître autour de vous !  Et si vous voulez héberger l'un de nos hôtes italiens, le contact est : richard.hormain@orange.fr

Voici le programme pour cette année :

Vendredi 13 juin
Arrivée à 18h, accueil par M. le maire et pot de bienvenue à la salle des fêtes
Hébergement dans les familles
 
20h30 : concert de "Vins un Vina" (groupe franco-letton) suivi de "Locomotion 69" (blues)
 
Samedi 14 juin
8h30 : Départ en autocar pour Trèves.
10h : Visite de 2 heures de la ville, à pied, avec un guide, départ Porta Nigra
12h30 : Repas au restaurant Domstein, place du marché.
Menu : Goulash, spätzle, compote de pommes + gruau aux fruits rouges
Après-midi libre, lèche-vitrine, jusqu’à 17h, retour vers 18h
 
20h30 : concert des Joyeux Lurons (brass ensemble)
 
Dimanche 15 juin
10h : visite guidée de la casemate du Grand Lot / Apéritif sur place, à l’extérieur
Repas et après-midi dans les familles
19h : repas d’au revoir, pris en charge par la commune
Animation musicale
 
Lundi 16 juin
10h : départ

martedì 13 maggio 2014

L’histoire au fil des rues (8) VIA GIACOMO MATTEOTTI


Poursuivons dans Calusco notre promenade abandonnée il y a (déjà) quelques mois.
 
 Débouchant de la rue Gramsci, tournons à gauche dans via Adda, puis dans la première rue à droite : nous voilà dans via Giacomo Matteotti.
 
Issu d’une famille aisée, Giacomo Matteotti est né en 1885 à Fratta Polesine, dans la province de Rovigo, en Vénétie.
Durant ses études de droit à Bologne, il prend contact avec des mouvements socialistes, dont il devient une figure de proue. Prônant la neutralité de l'Italie lors de la Première Guerre mondiale, il est emprisonné un temps en Sicile. En 1919, il est élu député du Parti Socialiste Italien alors que l'Italie connaît une grave crise sociale, économique et politique, ponctuée de grèves sévèrement réprimées.
 
Meneur avec Filippo Turati de l'aile réformiste du parti, il en est expulsé en 1922, et participe alors à la création du Parti Socialiste Unitaire dont il devient secrétaire général.
Les élections législatives d’avril 1924 se déroulent dans un climat de violences et de fraudes. Le Bloc National, emmené par le Parti National Fasciste de Benito Mussolini, remporte la victoire. Matteotti en dénonce les méthodes et le 30 mai, à la chambre des députés, il propose l’invalidation des élections.
 
L'après-midi du 10 juin 1924, tandis qu'il se rend à pied au parlement, il est enlevé par un groupe de squadristi fascistes. Son corps roué de coups et poignardé ne sera retrouvé que le 16 août.

Cette courte vie me fait songer à celle de Jean Jaurès, membre fondateur de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) qui fut assassiné le 31 juillet 1914 alors qu’il tentait d’empêcher le déclenchement de la Première Guerre Mondiale en faisant planer la menace d'une grève générale en Europe.
 
Ces deux assassinats ont eu paradoxalement pour conséquence le renforcement des partis que leurs victimes prétendaient combattre : les fascistes en Italie et les bellicistes en France.
 
Comme elle est loin maintenant, l'Internationale !

Richard (et Wikipedia)

sabato 3 maggio 2014

CORRESPONDANCES (4) LA MAIRIE


Un quatrième point commun entre nos deux communes (que nous avons d'ailleurs avec toutes les autres) est que nous avons au centre de nos cités respectives ce gros bâtiment qui s’appelle la mairie, qui est le siège de l’administration communale et dont on se dispute à intervalles réguliers le droit de l’occuper.

Comme il sied d’ordinaire à ce genre de construction, nous constatons que, sans toutefois chercher à rivaliser avec la Maison Blanche ou le Kremlin, nos deux mairies ont un aspect plutôt solennel. Cette solennité se décline parallèlement en plusieurs points :


1 - une place sur l’avant, qui est nue et dallée à Calusco, mais qui à Volmerange fait comme un petit jardin versaillais avec ses plantations autour d’une large allée pavée ; le peuple qui assiste aux mariages ou à d'autres cérémonies officielles a vocation à s’y rassembler.

2 - un perron qui élève le niveau de l’entrée, d’où un orateur peut toiser la foule, perron très modeste à Calusco mais assez haut et couvert à Volmerange, semblable à la galerie d’un manoir.

3 - une porte monumentale (en proportion bien sûr de la taille du bâtiment) ; la République mérite bien un minimum de faste, n'est-ce pas ?

4 - une façade bien ordonnée, régulière et sobre, qui à Volmerange est strictement symétrique mais qui est asymétrique à Calusco (ah, voilà une différence architecturale intéressante qui mériterait peut-être une rapide psychanalyse !)

5 - un élément noble, au sens où une simple maison d’autrefois n’en possédait pas, c’est-à-dire une sorte de fronton pour Volmerange et un balcon pour Calusco, évoquant d’un côté le caractère sacré d’un temple, de l’autre la hauteur nécessaire à l’exercice du pouvoir. Lequel des deux s’adresse au plus haut ? Je vous en laisse juge.

6 - des fleurs aux fenêtres (en été) à Volmerange et à Calusco des barreaux ; ici le désir de paraître pimpante, accueillante, là peut-être de donner une image sérieuse, voire austère.

7 - une touche artistique pour finir : à Calusco un bas-relief supporté par le balcon (mais dont je ne me rappelle pas ce qu’il représente), et à Volmerange un wagonnet de mine et la silhouette en fer forgé d’un mineur posée sur une pierre dans le jardin (mais à peine visible).

 Que dire encore ?
- que la mairie de Calusco est toute de marbre à l’intérieur alors qu’à Volmerange le sol est de linoléum,
- que d’un côté les bureaux des secrétaires sont ouverts et que de l’autre elles vous parlent derrière un guichet,
- que la mairie de Volmerange donne l’heure et pas celle de Calusco,
- qu’une des salles du conseil municipal peut accueillir un public d’une centaine de personnes alors qu'on est à l’étroit dans l’autre à partir du cinquième auditeur,
- que proportionnellement à la population, la municipalité compte plus d’élus à Volmerange qu’à Calusco,
- que … 

Ah, vraiment, que de choses excellentes nous apprenons sur nous-mêmes grâce au jumelage !

Richard

P.S. Avez-vous eu de joyeuses fêtes de Pâques ?

IL MUNICIPIO

Un quarto punto in comune tra i nostri due paesi (come con tutti gli altri) è che abbiamo al centro delle nostre città quel grande edificio chiamato “Municipio”, sede dell’amministrazione comunale e di cui ci si disputa, a intervalli regolari, il diritto di occuparlo.
Come si addice di solito a questo genere di costruzioni, possiamo constatare, senza voler competere con la Casa Bianca o il Cremlino, che esse hanno un aspetto piuttosto solenne. Questa solennità si declina sotto diversi punti:

1- Una piazza sul davanti, spoglia e pavimentata a Calusco, ma che a Volmerange è come un piccolo giardino di Versailles, con i suoi fiori e le sue piante attorno a un ampio viale pavimentato sul quale la gente si riunisce per assistere ai matrimoni o ad altre cerimonie ufficiali.
2- una scalinata che eleva l’ingresso da dove un oratore può scrutare la folla; scalinata molto modesta a Calusco, ma abbastanza alta e coperta a Volmerange, simile alla galleria di un maniero.
3- una porta monumentale (in proporzione, ovviamente, alla grandezza dell’edificio), la Repubblica merita un po’ di fasto, no?
4- una facciata ben ordinata, regolare e sobria che a Volmerange è rigorosamente simmetrica, ma che è asimmetrica a Calusco (ah, ecco una differenza architettonica interessante che potrebbe meritare una breve psicoanalisi!)
5- un dettaglio nobile, che una semplice casa non possiede, come una sorta di frontone per Volmerange e un balcone per Calusco, evocando, da un lato, la sacralità di un tempio e dall’altro l’altezza necessaria all’esercizio del potere. Quale dei due sopra è il più alto? Lascio voi giudicare.
6- fiori alle finestre (in estate) a Volmerange e sbarre a Calusco, il primo indica il desiderio di apparire aperti e accoglienti mentre il secondo sembra voler dare un’immagine seria, se non austera.
7- un tocco artistico per finire: a Calusco un basso rilievo decora il balcone (ma non mi ricordo che cosa rappresenta), a Volmerange un vagone della miniera e la sagoma in ferro battuto di un minatore, collocata su una pietra nel giardino (ma è poco visibile).

Cosa dire ancora?

- che il comune di Calusco dentro è tutto di marmo, mentre a Volmerange il pavimento è di linoleum;
- che da una parte si può parlare alle segretarie da dietro un vetro, dall’altra queste ti parlano da dietro una scrivania;
- che il Municipio di Volmerange segna l’ora, quello di Calusco no;
- che uno è dotato di una sala di consiglio che può accogliere un centinaio di persone, mentre nell’altro si sta stretti a partire dalla quinta persona in più;
- che in proporzione alla popolazione, Volmerange ha più eletti rispetto a Calusco;
-che….

Ah, davvero, quante belle cose impariamo su noi stessi grazie al gemellaggio!


Ps: Avete passato bene la Pasqua?

sabato 19 aprile 2014

BUONA PASQUA!

Il Comitato Gemellaggio di Calusco d'Adda augura a tutti voi e ai nostri cari amici di Volmerange BUONA PASQUA!




sabato 5 aprile 2014

LA VESTAGLIA DI COMPIÈGNE

La storia, a volte, percorre sentieri inaspettati, intrecciando i destini di due paesi e restituendoci a testimonianza di quel legame un oggetto insospettabile custodito in qualche museo.

I due paesi in questione sono la Francia e l’Italia e quell’oggetto è una meravigliosa vestaglia di seta verde appartenuta a Virginia Oldoini, Contessa di Castiglione e amante di Napoleone III.
Siamo nel 1856, fine della Guerra di Crimea. L’esito del conflitto è tale che non consente al Piemonte di avanzare richieste al tavolo di pace. Tuttavia, ciò che preme il Conte di Cavour è portare all’attenzione delle grandi potenze la questione italiana prima che il Congresso di Parigi si concluda.
Cavour, per riuscire nel suo intento, ha bisogno dell’appoggio di Napoleone III e per ottenerlo decide di ingaggiare la Contessa di Castiglione affinché influenzi l’imperatore convincendolo a sostenere la causa italiana: “Cercate di riuscire, cara cugina, con il mezzo che più ritenete adatto, ma riuscite”.

Virginia Oldoini ha appena diciotto anni quando giunge a Parigi, parla perfettamente cinque lingue, è straordinariamente bella, astuta e intelligente, doti che le consentiranno di muoversi agilmente nei salotti della politica.
La Contessa è una donna che ama distinguersi e la sua presenza a corte non passa inosservata, come quando a un ricevimento si fece notare per un audace abito a rete con un enorme cuore sull'inguine. All’imperatrice Eugenia che provocatoriamente osservò “Un po’ troppo in basso quel cuore, Contessa” Virginia ribatté “a me il cuore batte ovunque”.
Anticonformista ed eccentrica, Virginia dettò la moda del tempo, imponendo nell’abbigliamento l’uso del colore viola, laddove predominavano i toni del rosa, dell’azzurro e del verde. Nell’epoca in cui andavano di moda i busti si rifiutò di indossare la biancheria intima e suscitò scandalo quando si presentò alla Tuileries con un abito privo di crinolina (a quel tempo obbligatoria).




Nonostante le difficoltà iniziali, la Contessa riuscì a sedurre Napoleone III, portando a termine la sua missione. L’Imperatore accordò il sostegno della Francia al Piemonte, costruendo un’alleanza che proseguirà fino alla II Guerra di Indipendenza contro l’Austria, primo passo verso l’Unità di Italia.

Non si sa quanto effettivamente abbia pesato l’intervento della Contessa sulla decisione dell’Imperatore, tuttavia ciò ebbe un’enorme importanza per Virginia Oldoini che conservò gelosamente, per tutta la vita, la vestaglia con la quale, secondo lei, durante la notte passata con Napoleone III di Francia, cambiò la storia d'Italia.
Il suo ultimo desiderio fu di essere sepolta con quell’indumento, ma la sua volontà non fu rispettata e oggi la "storica camicia da notte di Compiègne"  è custodita nel Museo Cavouriano di Santena.

La bellezza e la sensualità di questa donna affascinante sono state immortalate negli scatti del fotografo P.L. Pierson, che la ritrarrà fino a poco tempo prima della morte.
Considerata la prima modella di fotografie di moda, la sua intraprendenza si manifestò anche in campo artistico. Fu lei a scegliere il contesto, a realizzare i costumi con cui posare, a studiare le espressioni e a suggerire le angolazioni dalle quali essere ripresa.  Intuì la modernità di questo strumento dando prova di originalità e invettiva, mostrando un “approccio artistico che nelle intenzioni e nei risultati anticipò il lavoro dei fotografi odierni”, un esempio è lo “studio sui piedi”, una serie di scatti che hanno per oggetto le gambe e i piedi della bella Contessa.

 

 


Virginia Oldoini, nata a Firenze nel 1837, morì a Parigi nel 1899.
Dopo la sua morte, la casa di Parigi dove abitava fu rovistata dalla polizia italiana che diede alle fiamme tutte le lettere e i documenti lì conservati. Gli storici del tempo misero anche in dubbio che Cavour fosse in qualche modo coinvolto in questa storia. Fortunatamente, prima di morire, la Contessa trasferì nella sua casa di La Spezia quattro enormi casse contenti i suoi diari, i documenti e molte lettere, tra cui alcune scritte dallo stesso Cavour. Solo negli anni ’50 del XX secolo le casse furono scoperte e il loro contenuto portato alla luce testimoniando la vita straordinaria di questa donna eccentrica e malinconica, il cui ricordo si è perso nei meandri della storia.

Il suo corpo è sepolto a Parigi nel Cimitero di Perè Lachaise.

Marina




La robe de chambre de Compiègne
(traduction de Richard)
L’Histoire emprunte parfois des chemins inattendus, nouant les destins de deux pays et nous restituant en témoignage de ces liens un objet insoupçonné conservé dans quelque obscur musée.
Les deux pays en question sont la France et l’Italie et cet objet est une merveilleuse robe de chambre en soie verte ayant appartenu à Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione et maîtresse de Napoleon III.

 Nous sommes en 1856, à la fin de la guerre de Crimée. L’issue du conflit se dessine de telle façon que le Piémont ne pourra guère faire entendre ses requêtes à la table des négociations de paix. Le comte de Cavour a toutefois la volonté d’attirer l’attention des grandes puissances sur la question italienne et ce avant que le congrès de Paris se termine.

 Pour réussir dans son projet, Cavour a besoin de l’appui de Napoléon III et afin de l’obtenir, il décide d’engager la comtesse de Castiglione afin qu’elle influence l’empereur et le convainque de soutenir la cause italienne. « Cherchez à réussir, chère cousine, par n’importe quel moyen que vous jugerez adapté, mais réussissez ! »

 Lorsqu’elle arrive à Paris, Virginia Oldoini a à peine dix-huit ans, elle parle parfaitement cinq langues, elle est extraordinairement belle, rusée et intelligente, tous dons qui lui permettront de se mouvoir avec aisance dans la sphère politique.
 La comtesse est une personne qui aime se distinguer et sa présence à la cour ne passe pas inaperçue, comme lorsqu’au cours d’une réception elle se fait remarquer par une robe audacieuse tout en mailles avec un énorme coeur sur l’aine. A l’impératrice Eugénie qui, provocatrice, observe : « un peu trop bas ce coeur, comtesse », Virginia rétorque « chez moi, le coeur bat partout ».

 Anticonformiste et excentrique, Virginia fit la mode de son temps, imposant dans l’habillement l’usage de la couleur violette là où  prédominaient les tons de rose, de bleu et de vert. A cette époque où le corset était à la mode et où l’on refusait de porter de la lingerie intime, elle suscita un scandale lorsqu’elle se présenta aux Tuileries dans une robe sans crinoline (obligatoire en ce temps-là)

Nonobstant les difficultés initiales, la comtesse réussit à séduire Napoléon III, menant à bien sa mission. L’empereur accorda le soutien de la France au Piémont, scellant une alliance qui durera jusqu’à la deuxième Guerre d’Indépendance contre l’Autriche, premier pas vers l’unité de l’Italie.

 On ne sait pas dans quelle mesure l’intervention de la comtesse pesa effectivement sur la décision de l’empereur, mais cela eut une énorme importance pour Virginia Oldoini qui conserva jalousement, toute sa vie durant, la robe de chambre par laquelle, selon ses dires, durant la nuit passée avec Napoléon III de France, changea le destin de l’Italie.
 Son ultime désir fut d’être ensevelie avec ce vêtement, mais sa volonté ne fut pas respectée et aujourd’hui la chemise de nuit historique de Compiègne est conservée au musée Cavour de Santena.
La beauté et la sensualité de cette femme fascinante ont été immortalisés par les clichés du photographe P.L. Pierson qui fit son portrait jusqu’à peu de temps avant sa mort.
Considérée comme la première femme modèle de photographie de mode, son esprit d’initiative se manifesta aussi dans le domaine artistique. C’est elle qui choisissait le contexte, réalisait les costumes dans lesquels elle posait, étudiait les expressions et suggérait les angles de prise de vue. Elle pressentit la modernité de cet outil faisant preuve d’originalité et d’audace, adoptant une « approche artistique qui dans les intentions et dans les résultats anticipa les travaux des photographes d’aujourd’hui ». En est un exemple « l’étude des pieds », une série de clichés qui ont pour sujet les jambes et les pieds de la belle comtesse.
Virginia Oldoini est née à Florence en 1837 et morte à Paris en 1899.
Après sa mort, la maison où elle habitait à Paris fut fouillée par la police italienne qui dédia aux flammes toutes les lettres et documents qu’ils y trouvèrent. Les historiens de l’époque émirent un doute quant à une quelconque implication de Cavour dans cette affaire. Heureusement, avant de mourir, la comtesse avait transféré dans sa maison de La Spezia quatre énormes caisses contenant des journaux intimes, divers documents et de nombreuses lettres parmi lesquelles certaines écrites par Cavour lui-même. Ce ne fut que dans les années 50 du XXème siècle que les caisses furent découvertes et leur contenu publié, témoignant de la vie extraordinaire de cette femme excentrique et mélancolique, dont le  souvenir s’est perdu dans les méandres de l’Histoire.
Sa sépulture se trouve à Paris, au cimetière du Père Lachaise.