venerdì 21 giugno 2013

L’histoire au fil des rues (1)


Se diriger dans Manhattan, c’est facile : il suffit de savoir compter et où se trouve le nord. A Volmerange, on se repère en lisant le nom des rues : rue de la Mine, rue du Cimetière, rue du Calvaire, rue d’Ottange, rue de Dudelange, etc. A Calusco, en revanche, vous ne pouvez compter que sur un plan pour vous repérer.

Mais vous allez voir comme c’est passionnant, instructif et beaucoup plus poétique !

Je vous propose de me suivre au fil des rues.

Partons de Piazza San Fedele, et prenons, en face de la mairie, VIALE RIMEMBRANZE. Le dictionnaire en ligne du journal « Corriere della Sera » nous dit : « Rievocazione, nella propria memoria, di persone, situazioni e sentimenti appartenenti al passato, il ricordo stesso. » C’est aussi le sens du vieux mot français, remembrance. Nous sommes donc sur le boulevard (ou l’allée) des souvenirs. Mais les souvenirs de quoi, au juste ?

 
Je parie pour une analogie avec notre propre « SOUVENIR ».
Le « SOUVENIR FRANÇAIS », par exemple, est une association qui « a pour objet la conservation de la mémoire de celles et ceux qui sont morts pour la France, l'entretien des tombes et des monuments élevés à leur mémoire, la transmission des valeurs de la République aux générations successives. »
Nous avons aussi la « JOURNEE DU SOUVENIR », le dernier dimanche d'avril, qui est « dédiée à la célébration de la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors la Seconde Guerre mondiale. »
On comprend que ce souvenir-là, singulier, est élevé au rang de valeur, et qu’il veut à la fois, d’une part valoriser le nationalisme et sanctifier la nation, et d’autre part mettre en garde contre des atrocités qu’il ne faudrait pas répéter.

Notre promenade dans Calusco d’Adda vous montrera que l’Italie a été sans aucun doute autant, et de la même manière que la France, marquée par la tragédie de la Seconde Guerre Mondiale, mais il me semble que le pluriel italien, RIMEMBRANZE, laisse plus de place au choix personnel, à la multiplicité des souvenirs, à l’universalité, à la rêverie. Ou me trompé-je ?

La prochaine fois, nous tournerons à droite, dans via Vittorio Emanuele, qui passe devant Italcementi. Ce sera l’occasion de nous souvenir de la genèse de l’état italien.

Richard
 
NB : le plan est vieux de 20 ans et certaines choses ont changé depuis, mais pas les rues du centre.

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